Alors qu’il ne représentait que le tiers l'industrie suisse il y a dix ans, le secteur des hautes technologies s’accapare aujourd’hui une part de près de 50 %.
Selon une récente étude de l'Institut de prévision économique Bak-Basel, «la branche du high tech, fortement innovante, constitue l'épine dorsale des exportations et du développement de l'industrie helvétique». La valeur ajoutée brute du secteur a grimpé en moyenne de 6,3% par an entre 2000 et 2012, une évolution qui a permis à l'innovation de jouer un rôle-clé dans la prospérité et la croissance économique du pays. D'après le très sérieux think-tank, basé à Bâle (nord) « sans l'apport des technologies, la croissance de l'industrie aurait faiblement émergé à 0,1 % par an, au lieu de 2,7 % actuellement ».
La forte productivité des hautes technologies se reflète aussi sur le marché du travail : si le secteur a généré environ 55.000 emplois nets entre 2000 et 2012, les autres branches de l'industrie ont perdu quelque 60.000 postes. L'institut Bak-Basel présente une série de recommandations «pour assurer au pays à l'avenir le rôle de leader international dans l'innovation», en appelant notamment à des efforts supplémentaires en faveur de la formation et de l'amélioration du climat financier et fiscal pour les entreprises. Par ailleurs, une inquiétudes ressort de cette recherche. Il est question la pénurie de personnel qualifié. Un phénomène qui risque de s'aggraver dans un contexte marqué par le durcissement des conditions d'accès des immigrés au territoire suisse en raison de l'éventuelle introduction d'un système de quotas.