Economie

Finances : 2011 une année blanche pour le marché boursier national

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La place casablancaise n’a pas échappé aux turbulences économiques mondiales. Les indicateurs boursiers ont clôturé l’année dans le rouge affichant une régression de 12,86 % du Masi à fin décembre 2011. Ce constat réitéré par Karim Hajji directeur général de la Bourse de Casablanca, lors d’un débat organisé lundi 7 mai 2012 à Casablanca, attise la curiosité des analystes sur le devenir du marché boursier national. La spirale baissière continuera-t-elle de s’auto- alimenter ? Assistera-t-on à une chute drastique de l’activité des différents secteurs où se joue la croissance économique nationale ? Dans ce sens, Youssef Benkirabe, président de l’Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB), appelle à «l’instauration d’un climat de confiance multipartite sur la base d’une analyse méthodique de notre environnement économique». M. Benkirane souligne que «cette démarche permettra aux investisseurs et intermédiaires d’agir de façon rationnelle et d’anticiper la reprise». En établissant un diagnostic de l’exercice boursier, il s’avère que 2011 fut une année blanche pour la cote. En effet, les sociétés cotées ont affiché, durant 2011, une rentabilité en quasi-stagnation évaluée à -0,72 %. Selon Ali Hachami, directeur analyse et recherche à la Banque populaire, «l’explication de ce contraste diffère d’une société à l’autre». Et de poursuive que «certains facteurs sont à relever à savoir la recrudescence de la concurrence, le renchérissement du prix des intrants et la baisse de la demande étrangère suite à la crise». Par analyse sectorielle, quatre branches ont été plus présentes durant l’exercice 2011. Il s’agit des banques, des télécoms, de l’immobilier, du ciment et des mines. Les quatre secteurs ont contribué à hauteur de 81 % au résultat net global du marché boursier, de 78 % à la capitalisation et de 80 % au volume de transactions du marché. Les résultats ont été boostés principalement par l’activité bancaire qui a fait preuve de résilience à toute épreuve. Le secteur a enregistré, en 2011, un ratio de transformation historiquement élevé atteignant 100,9% en 2011 contre 63,6% en 2005. De même, le secteur immobilier a marqué l’année 2011. Une évolution principalement portée par le boom du logement social. L’activité immobilière a été largement favorisée par les incitations fiscales de la loi de Finances 2010 accordant des exonérations sur un horizon de 10 ans. Notons que l’année 2012 présente d’importants enjeux. Les analystes les ont classés en quatre axes, à savoir, la pression incessante sur les dépenses de l’État, un ralentissement de la demande extérieure, l’éventuelle contraction des activités liées au tourisme et une décélération des transferts MRE sans négliger l’évolution aléatoire des investissements directs étrangers.

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