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11-s : cinq ans après, le terrorisme persiste

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Cinq ans après les attentats du 11 septembre, la guerre contre le terrorisme continue à être le cheval de bataille du président américain George W. Bush. La menace terroriste est toujours présente, les soldats américains s’enfoncent de plus en plus dans le bourbier irakien et les Talibans intensifient leurs offensives en Afghanistan. Le fiasco total. Et cette fois-ci, la commémoration de ce que les Américains surnomment "11/9" se fera sous fond de la guerre au Liban. Une guerre qui n’a fait qu’augmenter l’isolement de l’Administration américaine. Ses alliés ont commencé à lui tourner le dos. Déjà la guerre en Irak avait provoqué, en Italie, la chute du clan Berlusconi qui fut un ami fidèle de Bush. La première décision prise par le tombeur de Berlusconi, Romano Prodi était l’annonce du retrait progressif des troupes italiennes de l’Irak.
Le soutien inconditionnel à Israël dans sa guerre contre le Liban, lui, a donné le coup de grâce au Premier ministre britannique Tony Blair, désormais poussé vers la sortie.
Depuis le début de la guerre au Liban, Tony Blair s’était aligné comme d’habitude sur les positions de Bush.
Une manœuvre qui lui a valu de vives critiques au sein même du parti travailliste. Pour éviter un éventuel naufrage, les membres du Labour ont poussé Blair a fixer la date de son départ. Les syndicats proches du parti considèrent eux aussi que s’il ne quitte pas immédiatement Downing Street, le parti risque la défaite. En copiant sur Bush son plan de lutte «antiterroriste», Tony Blair a provoqué le malaise de la communauté musulmane vivant en Grande-Bretagne et ce en créant des lois jugées discriminatoires.
Malaise également des musulmans et des autres communautés minoritaires se trouvant aux Etats-Unis où le « Patriot Act » (loi votée au lendemain du 11 septembre) bafoue les droits civiques des citoyens au nom de la lutte contre le «terrorisme». Car depuis les attentats du World Trade Centre, les Etats-Unis ont plongé dans l’ère de la paranoïa. Le «Patriot Act» autorise par exemple les agents fédéraux à opérer des recherches secrètes au domicile de personnes suspectées de terrorisme, à effectuer des écoutes téléphoniques sur la base d’un seul mandat judiciaire, ou encore à consulter les fichiers des bibliothèques, des banques, des universités et… des cabinets médicaux.
Durant ces cinq années, les troupes américaines n’ont cessé de collectionner les bavures commençant par la prison d’Abou Gharib et finissant par le massacre à Haditha qui aurait coûté la vie à plusieurs civils irakiens, dont quatre femmes et cinq enfants.
Sans oublier, bien sûr, les prisons secrètes de la CIA présentes dans plusieurs pays, dont le président Bush vient d’admettre l’existance après l’avoir nier à maintes reprises.
Et restant fidèle à lui-même, le président Bush a assuré que dans ces prisons secrètes, vides désormais selon lui, les détenus sont traités avec «humanité». Il continue ainsi à défendre les aspects les plus contestés de son action «antiterroriste», notamment les écoutes. Mais à quel prix ?


 Pas de liens entre Saddam
Hussein et le terrorisme


Selon un rapport rendu public vendredi par la Commission du renseignement du Sénat américain, rien ne prouve que Saddam Hussein ait été lié au terroriste d’origine jordanienne Abou Moussab al-Zarqaoui ou aux membres du réseau Al-Qaïda. Selon les Démocrates, les conclusions de ce rapport battent en brèche les justifications fournies par le président George W. Bush pour lancer la guerre en Irak en mars 2003. Le document cite un rapport de la CIA, datant d’octobre 2005, selon lequel le régime de Saddam Hussein "n’avait pas de relations" avec "Al-Zarqaoui et ses associés". Il ne les pas non plus "accueilli" et n’a pas "fermé les yeux" sur leurs activités. George W. Bush et d’autres responsables de son administration ont affirmé que la présence de Zarqaoui en Irak avant la guerre constituait la preuve des liens entre le gouvernement de Saddam Hussein et Al-Qaïda.

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