Mohamed Boucharka, un néerlandais d’origine marocaine de 25 ans, a été condamné à plusieurs reprises à tort, à cause d'une erreur d'ADN. L'Institut médico-légal néerlandais (NFI) avait confondu son ADN avec celui de l'auteur réel des crimes commis. Une simple erreur d’étiquetage…
Malgré le rejet par Boucharka de toutes les accusations, personne ne l'avait cru y compris ses parents qui n'écartaient pas que leur fils puisse commettre ces actes au vu des délits qu'il avait perpétrés durant sa jeunesse.
Après avoir perdu son travail suite à une énième condamnation, le jeune marocain a décidé d'aller vivre en Belgique. Il y retrouve un emploi et surtout la paix. Quand son ADN apparaît à nouveau dans une affaire de vol de voiture, un agent de police qui le connaît se rend compte de l’erreur. Celui-ci sait que Mohamed vit en Belgique et qu’il ne pouvait se trouver aux Pays-Bas au moment du vol.
Cette semaine, le NFI a par conséquent reconnu son erreur. Des discussions sont en cours pour un dédommagement et l’annulation des condamnations.
A noter qu'en 2012, les autorités néerlandaises ont versé quelque 23.1 millions d'Euros à 11 248 victimes d'erreurs judiciaires et le nombre des demandes d'indemnisation avait atteint plus de 12 000 alors qu'il ne dépassait pas les 4 234, dix ans auparavant.