«Je ne veux être ni pessimiste, ni optimiste mais en toute objectivité, il n’y aura pas d’accord cette année», a affirmé Ahmad Qoreï en visite à Paris.
Après sept ans d’impasse, Palestiniens et Israéliens avaient relancé leurs négociations de paix en grande pompe lors de la conférence d’Annapolis aux Etats-Unis en novembre 2007, avec l’objectif affiché de parvenir à un accord avant la fin du mandat du président George W. Bush. Mais les négociations, qui portent sur des questions aussi complexes que le sort de Jérusalem, des colonies juives en Cisjordanie occupée, des réfugiés palestiniens et le tracé de frontières, ont été minées par des divergences persistantes. «On a ouvert tous les dossiers difficiles: la terre, les frontières, le statut de Jérusalem, les réfugiés, les colonies, la sécurité, l’eau, la relation entre les deux Etats», a énuméré M. Qoreï précisant que les Palestiniens voulaient un «accord global et non un cadre d’accord».
Interrogé sur les conséquences d’un éventuel échec de ces négociations, il a répondu que les Palestiniens avaient d’autres options, comme la «résistance afin de réaliser les intérêts du peuple palestinien et non pour aggraver sa situation» ou encore celle d’un «seul Etat» entre Israéliens et Palestiniens, un «Etat démocratique, laïc et non raciste».