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Al Qaida : Ayman al-Zawahiri succède à Ben Laden

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Après la mort d’Oussama Ben Laden, l’Egyptien Ayman al-Zawahiri, 59 ans, le «cerveau» et principal porte-parole d’Al Qaida, désigné jeudi chef du réseau extrémiste, devient l’homme le plus recherché du monde. Sa tête est mise à prix à 25 millions de dollars par le département d’Etat. Le 8 juin, il avait renouvelé son allégeance au mollah Omar, chef suprême des talibans, «émir des croyants», dans une vidéo mise en ligne par le groupe de renseignement américain SITE. A l’instar du fondateur du réseau extrémiste, son numéro deux Ayman al-Zawahiri s’est caché après les attentats du 11-Septembre et a été vu une dernière fois un mois après, en octobre 2001, à la frontière afghano-pakistanaise. Son épouse, son fils et ses deux filles ont été tués par des frappes américaines à Kandahar deux mois plus tard. Depuis, cet homme à la barbe fournie, aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa «bosse» sur le front, a lancé, par vidéo, de nombreux appels à la «guerre» contre l’Occident.
Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d’une famille bourgeoise, son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien d’Al-Azhar dans la capitale égyptienne, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien. Ses amis le décrivent comme un «poète».  Mais ses convictions sont très précoces. Il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l’âge de 15 ans. Impliqué dans l’assassinat, en 1980, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis parvient à rejoindre l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, et enfin le Pakistan au milieu des années 1980. C’est dans le «jihad» contre les Soviétiques qu’il rencontre Ben Laden. Leurs destins sont alors scellés, même si Ayman al-Zawahiri appartient au groupe Jihad islamique égyptien qui ne rejoindra Al Qaida qu’en 1998. Néanmoins, leurs routes vont diverger quelque temps. Ainsi, il séjourne en Europe au début des années 1990 et est arrêté en Russie en 1996, alors qu’il recrutait des combattants pour se battre en Tchétchénie. Deux ans plus tard, il retrouve son «mentor» et les Etats-Unis le mettent sur leur «liste noire» pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort, par contumace, dans son pays pour de nombreux attentats, en particulier celui qui a tué 62 personnes, dont 58 touristes étrangers à Louxor, en 1997. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également le médecin personnel du chef d’Al-Qaïda qui souffre d’une maladie des reins depuis longtemps. Considéré comme la cheville ouvrière des attentats les plus spectaculaires du réseau, dont ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, il a été placé au second rang des terroristes les plus recherchés au monde par le FBI. Sa tête est mise à prix à 25 millions de dollars par le département d’Etat. «Ayman al-Zawahiri est le cerveau d’Oussama Ben Laden. C’est après la rencontre entre les deux hommes que Ben Laden a pris cette importance», affirme l’avocat islamiste égyptien Mountasser al-Zayat, qui l’a bien connu. Dans ses messages audio ou vidéo, il fustige, en vrac, les dirigeants pakistanais, mais aussi les Etats-Unis, Israël, l’ONU, les régimes arabes et pays européens comme la France. Plusieurs fois, il est annoncé mort. En 2002, puis en 2007. A chaque fois, il réapparaît, et dénonce dans les médias la politique américaine, que ce soit en Afghanistan ou en Irak. Selon un de ses proches, Ayman al-Zawahiri se serait remarié et aurait eu une fille en 2005.

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