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Algérie : la dette contre les armes

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La Russie a décidé d’effacer la dette de l’Algérie, estimée à 4,7 milliards de dollars, suite à un accord signé vendredi dernier lors de la visite du président russe Vladimir Poutine.
En contrepartie de cette annulation, qui représente environ 25% de la dette totale extérieure algérienne, l’Algérie s’engage à acheter des armements à hauteur de 3,5 milliards de dollars, rapport le quotidien El Watan. L’accord sur le règlement de la dette contractée par l’Algérie envers l’URSS dans les années 1960 et 1970 a été signé par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue algérien Mohammed Bedjaoui.
L’Algérie qui n’a pas officiellement annoncée cette transaction, s’est contentée d’indiquer que les deux pays, à l’occasion d’une visite de quelques heures du président russe Vladimir Poutine à Alger, étaient parvenus à un  accord sur  l’annulation de la dette russe, et qu’en contrepartie, l’Algérie s’engageait à acheter des biens et services auprès de la Russie, pour un montant équivalent de la dette. Les commandes militaires algériennes, annoncées à la télévision russe par le patron de MIG, Alexei Fedorov, qui accompagnait le président Poutine, portent sur des avions de combat Su-30 MK, MIG 29 SMT et YAK-130. Au total, les commandes militaires algériennes portent sur 3,5 milliards de dollars. L’agence russe Interfax, citée par la presse algérienne, avait annoncé pour  sa part vendredi, une livraison prochaine de 16 avions d’entraînement YAK -130 à l’Algérie, citant un communiqué des services de presse de ALYUT, le constructeur de ces appareils, qui est basé à Moscou.
Les commandes militaires algériennes auprès de la Russie, au titre de l’annulation de la dette algérienne, devraient porter, selon des sources russes, sur la livraison de 40 chasseurs MIG-29, 28 chasseurs Sukhoi-30MK, 16 avions d’entraînement et de combat Yak-130, 8 systèmes de missiles sol-air S-300 PMU et près de 40 chars T-90.
Cette transaction est la plus importante et la plus grosse à être conclue entre Alger et Moscou, depuis l’indépendance de l’Algérie, selon la presse algérienne.
Vladimir Poutine, premier chef d’Etat russe à effectuer une visite en Algérie, a souligné «le haut statut et la qualité» des relations liant les deux pays, «tant au niveau politique qu’économique». Au terme de très longs entretiens avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, au cours desquels la coopération dans les domaines énergétique et militaire a été abordée, le chef du Kremlin a rappelé que l’Algérie a été «le premier pays arabe avec lequel la Russie a signé un accord de partenariat stratégique».
«Nous avons examiné la coopération dans le domaine économique et nous nous sommes mis d’accord pour élargir notre coopération dans le domaine de la construction mécanique, dans le secteur de l’énergie et de l’infrastructure des transports, ainsi que sur le règlement des questions financières et des problèmes liés à la dette», a-t-il dit.
Après l’écroulement du camp soviétique, la Russie s’est retrouvée en possession de grands stocks d’armes, destinés à une guerre qui n’aura jamais lieu. Plusieurs accords de ventes ont été contractés avec des anciens alliés de l’ex-URSS. Après son indépendance, l’Algérie est devenu l’un des clients privilégiés de la Russie en matière d’armements.   

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