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Algérie : Le retour du terrorisme

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L’insécurité est constante en Algérie. Que ce soit dans les grandes villes ou à la campagne, les attaques éparses interviennent comme un défi permanent à la lutte acharnée contre le terrorisme menée par les différents services de sécurité. Du coup, c’est la gestion de la situation sécuritaire en Algérie qui est pointée du doigt par les observateurs locaux, laissant la porte ouverte devant toutes les suppositions.
Un groupe terroriste, apparemment composé de quatre éléments armés de Kalachnikov et encagoulés, a tendu une embuscade au véhicule de transport de fonds d’Algérie-Poste, rapporte la presse algérienne dans sa livraison du 7 octobre. L’embuscade a eu lieu mercredi matin, entre 8h30 et 9h00, sur la route menant de Mechtras à Assi-Youssef, dans la daïra de Boghni. Le fourgon, qui apparemment revenait d’une mission à la poste d’Assi-Youssef, est ainsi tombé dans la nasse tendue par ce groupe terroristes.
Sous la menace de leurs armes, les assaillants ont fait descendre du véhicule le conducteur et ses accompagnateurs, puis au volant du fourgon, ils se sont enfuis en direction des Ouadhias. Vers midi, le fourgon en question a été retrouvé abandonné mais bien entendu délesté de 245 millions de centimes, près du village d’Aït-Amar, dans la région des Aït Bouaddou, dans la daïra des Ouadhias, voisine de la daïra de Boghni. Rien que le week-end dernier, plus d’une dizaine de personnes ont été massacrées dans différentes wilayas, notamment dans la capitale algérienne.
Le Groupe islamique armé (GIA), Le Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) et d’autres groupuscules font toujours parler d’eux. Ces derniers temps, l’on n’arrête pas de signaler la présence un peu partout à travers la wilaya de Bouira de petits groupes terroristes, le samedi 2 octobre, peu avant l’aube, le marché à bestiaux, situé au sud-est de la ville et donnant directement sur l’oued Eddhous a été la cible des terroristes qui ont dépouillé plusieurs marchands réussissant ainsi a emporter, toujours selon la presse algérienne, plus de 60millions de centimes et autres biens avant de disparaître sans laisser de trace.
Plus tard, et 30 km à l’est de Bouira, les éléments de la garde communale avaient intercepté un groupe de quatre terroristes qui circulait à bord d’une Clio et qui s’apprêtait à traverser la voie ferrée. Avant que les gardes ne réalisent de quoi il s’agit, trois terroristes sont descendus du véhicule et ont commencé aussitôt à tirer en leur direction.
Paralysés de panique, les éléments de la garde communale ont riposté mais c’était trop tard : les trois terroristes ont réussi à prendre la fuite alors que le quatrième, qui était à bord du véhicule, a réussi à redémarrer et partir presque en trombe. Certains organes de presse ont rendu publique « une mise au point» dans laquelle Hassan Hattab, chef du GSPC, nie l’existence même de contacts avec les autorités et rejette toute « forme de deal ».
Les analystes ont imputé la récente recrudescence des actes terroristes justement à cette obstination. La population est toujours sous l’effet de la peur et de l’inquiétude à cause de la non-clarté de la gestion de la situation sécuritaire.
Au cours du premier Conseil des ministres, qui a suivi sa réélection à la tête de l’État, Abdelaziz Bouteflika a réitéré la détermination de l’État à lutter contre le terrorisme. Mais parallèlement, il a fait de « la réconciliation nationale », la base de sa réélection. Il faut signaler qu’au moins 200 islamistes algériens libérés de prison, suite à une grâce présidentielle durant les années 1999 et 2000, ont rejoint les maquis. C’est ce qu’a affirmé, mercredi, le quotidien algérois «El Watan» citant des sources proches des services de sécurité.
D’autre part, le journal «L’Expression» affirme que le nombre d’islamistes combattants actifs, même s’ils ne sont pas tous armés, est légèrement supérieur à 400, répartis en cinq groupes principaux. Un seul d’entre eux, basé sur les hauteurs de Médéa, à 80km au sud d’Alger, n’est pas affilié au GSPC. Ce dernier, qui aurait tenté de négocier une reddition générale, serait revenu sur sa démarche, selon «L’Expression» qui ajoute que les quelque 15 survivants du défunt GIA auraient tous rejoint les rangs de ce groupe.
A l’approche du mois sacré de Ramadan, la vigilance des services de sécurité a atteint son paroxysme, la peur des citoyens aussi.

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