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Algérie : l’opposition muselée

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Récemment, des membres du parti des travailleurs (PT) ont été victimes d’une campagne visant à déstabiliser ce parti de l’opposition. En tout cas, c’est ce qu’a affirmé Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti lors d’une conférence de presse en dénonçant "une provocation politique". La porte-parole du PT a qualifié la série d’arrestations, ayant visé les membres de son parti, d’une "dérive très grave". « Ces pratiques font fi, souligne-t-elle, de la loi organique sur les partis politiques qui prévoit que seuls les membres de la direction nationale d’une formation sont habilités à répondre aux questions de la justice ». Tout a commencé samedi dernier dans la ville d’Aïn-Témouchent (500 km à l’ouest d’Alger) lorsque des militants du PT, qui récoltaient des signatures pour une pétition d’un million de signatures contre "le bradage" du secteur des hydrocarbures, ont fini par être interpellés par la police.
Une fois les militants relâchés, le responsable du parti au niveau de la wilaya, Bekhit Noureddine "a été conduit avec brutalité" au commissariat où il a subi "un véritable interrogatoire qui a duré cinq heures", s’est indignée Mme Louisa Hanoune. Et d’ajouter que le domicile de ce militant a été perquisitionné, suite à un mandat délivré par le procureur de la république et les signatures ont été confisquées.
Il s’agit d’après Hanoune «d’une opération de provocation orchestrée par des centres d’intérêts occultes». Elle refuse, toutefois de mettre «cette dérive sur le dos des institutions des corps constitués» car elle signale que «les policiers mis en cause ont déclaré qu’ils n’ont pas d’ordres à recevoir du ministère de l’Intérieur mais du procureur général».
Mme Louisa Hanoune a affirmé n’avoir pas pu déposer sa plainte après le refus du procureur d’Aïn Temouchent. Elle a donc décidé de la déposer auprès de la cour de Sidi bel Abbès. Elle a dit avoir saisi le ministère de la Justice et celui de l’intérieur sans que cessent ces pratiques. D’autres convocations ont été adressées au restant des militants sans que l’objet en soit précisé,  affirme-t-elle.
La secrétaire générale du Parti des Travailleurs a considéré que les  pratiques visant à entraver l’action partisane n’est pas le fruit du hasard. Elle a rappelé qu’un autre parti d’opposition "le Mouvement Al Islah- islamiste" a fait l’objet d’un verdict rendu lundi par la cour administrative près la Cour d’Alger qui a gelé les comptes et les activités de ce parti, en interdisant toute activité à son président et aux structures qui s’en réclament. Ce verdict consécutif à une plainte déposée par une aile dissidente du parti qui conteste la légitimité du président Abdallah Jaballah, a été qualifié de "gravissime" par Louisa Hanoune, d’autant qu’"il contredit quatre autres décisions de justice" qui avaient débouté les contestataires.
Ce n’est pas la première fois en Algérie que des opposants subissent des campagnes d’intimidation. Lorsque le président algérien, Abdelaziz Bouteflika faisait campagne en faveur de la charte pour la réconciliation et la paix, plusieurs militants du Mouvement démocratique et social (MDS) de feu Hachemi Cherif ainsi que du mouvement FFS ont été dépouillés, interpellés puis arrêtés. 

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