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Analystes et épargnants argentins inquiets

L’éventualité d’une troisième monnaie pour l’argentine déroute toujours les analystes et inquiète les épargnants qui craignent de voir leurs placements mis à mal.
Adolfo Rodriguez Saa a rencontré le chef de son parti péroniste, l’ancien président argentin Carlos Menem, afin de s’assurer du soutien d’une formation politique jusqu’ici très imprévisible. Menem a dit que ce soutien lui était acquis pour qu’il réussisse dans sa tâche. Celle-ci s’avère est extrêmement ardue car Saa tente aujourd’hui d’endiguer une crise économique qui dure depuis plus de trois ans et qui a dégénéré en crise financière et sociale, emportant son prédécesseur la semaine dernière.
Les épargnants argentins partagent cette inquiétude et beaucoup d’entre eux se sont précipités vers leur banque pour retirer autant d’argent qu’ils le pouvaient, en dollars, de peur que la nouvelle monnaie ne se déprécie face au billet vert.
Le nouveau ministre des Finances, Rodolfo Frigeri, s’est voulu rassurant et a expliqué que l’argentino (après le dollar et le peso) constituait une « sortie en bon ordre » du système de convertibilité qui a cours depuis dix ans et qui fixe un peso à parité exacte avec un dollar.
Ce système a stabilisé l’économie d’un pays sujet jusque-là à des bouffées périodiques d’hyper-inflation. En revanche, il a fait de l’argentine l’un des pays les plus chers du monde pour les affaires. Contrairement au peso, le cours de l’Argentino ne sera déterminé que par le marché. Le spectre d’une inflation galopante est donc de retour et donne des frayeurs au marché obligataire et aux fonctionnaires argentins. Les salariés du secteur public pourraient être payés en argentinos dès le mois prochain.
A grand renfort de courbes en couleurs, la presse essaie d’expliquer à ses lecteurs « comment payer avec la nouvelle monnaie». Et la confusion règne encore quant à savoir qui sera payé en Argentinos, combien vaudra la nouvelle devise et où elle sera acceptée. En argentine, 80% des emprunts privés sont souscrits en dollars. Le pays souffre depuis 1998 d’une dégringolade de la confiance des consommateurs, d’un chômage en forte hausse et d’une dette qu’il lui est difficile de rembourser. Rodriguez Saa a suspendu le remboursement de la dette extérieure qui s’élève à 132 milliards de dollars.

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