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Ankara appelle à l’envoi de soldats en Irak

«Nous ne pouvons rester les bras croisés », a affirmé le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, pour qui la Turquie est le pays de la région qui a le plus à craindre des désordres chez son voisin irakien. « Nous avons de profonds liens historiques, culturels et religieux avec l’Irak et nous souhaitons un retour à la stabilité dans ce pays dès que possible », a-t-il ajouté au sortir d’une réunion du Conseil des ministres consacrée à la question. »Il s’agit également de prendre en compte les développements possibles dans la région pour les 10, 20 voire 30 prochaines années », a ajouté le ministre. Il appartiendra au Parlement où le gouvernement dispose d’une large majorité de décider de cet envoi. «Le Parlement en débattra probablement demain (NDLR : aujourd’hui mardi)», a ajouté le ministre. Le gouvernement demandera au parlement d’autoriser le déploiement de troupes pour une période d’un an. Mais il n’a pas encore décidé combien de soldats seront nécessaires à l’opération ni dans quelle région ils seront déployés, a ajouté le ministre. Un vote du Parlement « ne signifie pas que nous allons envoyer des soldats immédiatement, mais cela nous donnera une plus grande marge de manoeuvre dans les négociations » avec les Américains sur les conditions de ce déploiement, selon M. Cicek. Le gouvernement avait auparavant estimé que quelque 10.000 hommes pourraient être déployés, probablement dans un secteur au nord et à l’ouest de Bagdad. Plusieurs dirigeants du parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir, ont estimé que le gouvernement n’aurait pas trop de difficultés à faire adopter sa motion au parlement. L’opposition parlementaire et une partie de l’opinion publique, qui craignent de voir les soldats turcs assimilés à une force d’occupation au service des Américains, demeurent opposés au projet. Selon un récent sondage, 72,5% des Turcs sont contre l’envoi de soldats. Quant aux responsables du conseil de gouvernement provisoire mis en place en Irak, ils se sont tous prononcés contre un déploiement turc dans leur pays. Lundi, un bras droit du dirigeant kurde irakien Jalal Talabani a réaffirmé l’opposition de sa faction à l’envoi de soldats turcs dans le pays. « L’envoi de soldats turcs ou d’autres soldats étrangers (…) pourrait porter préjudice à la situation politique et sécuritaire », a affirmé Bahram Salih dans une interview à NTV.

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