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Après le tsunami, le séisme

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C’est à peine que les pays de l’océan Indien ne se sont remis du tsunami qui les a dévastés le 26 décembre dernier, voilà un deuxième séisme remue la terre de nouveau.
D’une magnitude de 8,7 degrés, un violent séisme a frappé lundi, vers minuit heure locale, les côtes de l’océan Indien et plus exactement l’île de Nias dans l’ouest de l’Indonésie. Selon le centre de coordination des secours, au moins 340 personnes ont péri sur Nias. D’autres responsables ont fait état de 100 morts sur l’île de Simeulue, où une vague de trois mètres de haut a causé d’importants dégâts. Mais le bilan pourrait s’avérer beaucoup plus lourd.
"Je m’attends à une aggravation car il nous faut encore fouiller les décombres et l’on pourrait y trouver des corps", a déclaré à l’AFP Budi Atmaji Adiputro, un des responsables des secours.
Toutefois, les craintes d’un nouveau tsunami suscitées dans la région par cette nouvelle secousse se sont rapidement dissipées. En effet, le séisme de lundi a semé la panique en Indonésie occidentale, au Sri Lanka et sur les côtes indiennes, malaisiennes et thaïlandaises. Les sirènes avaient retenti et des dizaines de milliers de personnes saisies par la peur ont quitté leurs maisons. Ceci au même moment où d’autres, pris par la panique que d’autres se mettaient à l’abri en gagnant l’intérieur des terres, ou les hauteurs.
C’est encore l’île de Sumatra qui a constitué l’épicentre du séisme. Le 26 décembre dernier, l’île a été également l’épicentre d’un tremblement de terre d’une magnitude de 9 degrés. Ce même séisme, a provoqué des vagues de tsunami meurtrières à cause desquelles ont péri et disparu près de 300.000 personnes dans tout le continent asiatique. Suite à cette nouvelle secousse, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a annulé une visite qui a été prévue cette semaine en Australie. Par ailleurs il est attendu qu’il se rendra à la place sur l’île, théâtre de la catastrophe.
Après le séisme, la France a signalé la disparition de trois de ses ressortissants et la Suède de deux des siens sur l’île Nias.
La réaction des autorités de la région a été rapide, contrairement au précédent tsunami du 26 décembre, où les pays concernés n’avaient pour la plupart pas pu prévenir les vagues géantes. Le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique avait estimé lundi que le séisme pourrait provoquer un "tsunami très destructeur", et que les autorités devaient prendre des "mesures immédiates", en évacuant notamment les zones côtières dans un rayon de 1.000 km autour de l’épicentre. Alors que l’aide s’organisait en Indonésie, plusieurs pays étrangers ont commencé à envoyer leurs aides humanitaires ou à proposer des secours. Selon un responsable, un éventuel tsunami risquait de prendre la direction de l’île Maurice.Mais le Centre d’alerte a ajouté que les autorités pouvaient juger le danger passé si aucune vague sismique n’était observée dans la région trois heures après la secousse. Le Service de météorologie australien a déclaré avoir enregistré deux vagues de taille anormale sur les îles Cocos, la première mesurant seulement 10 m, et la deuxième 25 m. Les îles Cocos, situées au sud de Sumatra, avaient été frappées le 26 décembre par une vague de 33 m.  
Les responsables des Etats du sud du pays ont ordonné une évacuation des côtes à titre de précaution, tout en soulignant qu’aucune vague géante ne semblait se diriger vers le littoral indien. Après la catastrophe du 26 décembre, dix milliards de dollars de dons ont été promis et un système régional d’alerte doit être installé dans l’océan Indien d’ici à la mi-2006.

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