Monde

Arafat dit non à Sharon

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé que Sharon veut toujours tuer le président Arafat. Et Sharon sait parfaitement que le président Arafat a proclamé qu’il ne serait ni expulsé ni tué mais mourrait en martyr».
Le Premier ministre israélien avait proposé mardi devant les journalistes «un aller simple» à M. Arafat pour se rendre à l’étranger, à condition qu’il quitte «seul» son état-major assiégé à Ramallah, en Cisjordanie, et quitte la région. En d’autres termes, il n’a pas écarté la possibilité pour Israël de forcer le président palestinien Yasser Arafat à l’exil. «Sur avis des responsables des services de renseignements, le cabinet a décidé d’isoler Arafat et non pas de l’expulser, je ne suis pas sûr qu’il ait bien fait», a déclaré Sharon, cité par la radio. Il a regretté qu’Israël n’ait pas «réussi à isoler totalement» dans un premier stade, le président palestinien et a souligné qu’Israël ne permettrait pas à M. Arafat de regagner les territoires palestiniens s’il était autorisé à en sortir. Ariel Sharon a indiqué avoir fait part de son point de vue à Miguel Angel Moratinos, l’émissaire européen au Proche-Orient, qui lui avait demandé en vain de pouvoir rendre visite au président palestinien assiégé dans son Q.G de Ramallah par l’armée israélienne depuis vendredi.
De son côté, Gidéon Saar, le secrétaire général du gouvernement, a déclaré à la radio que «le Premier ministre a répondu à tous ceux qui demandaient de rencontrer Arafat qu’ils pouvaient le prendre avec eux, mais pour un voyage en une seule direction», sans possibilité de retour. Toutefois, Shimon Peres, le ministre israélien des Affaires étrangères, a déclaré sur la BBC que Sharon n’a pas dit qu’il avait l’intention d’exiler Arafat et que toute décision dans ce sens ne peut être prise qu’après l’accord du dirigeant palestinien et de la nation arabe.
Pour sa part, Nabil Shaath, le ministre palestinien du Plan, a réagi en affirmant qu’Arafat « ne quittera jamais la Palestine ». Il « restera ici (à Ramallah). Il y vivra ou sera tué et deviendra un martyr », a-t-il dit à des journalistes au Caire. Le cabinet israélien avait décidé le 31 mars d’ «isoler totalement» le président palestinien dans son Q.G de Ramallah (Cisjordanie), affirmant qu’il le considérait comme un «ennemi» et rejetant sur lui l’entière responsabilité de la «vague terroriste» qui a frappé Israël.
Un enfant palestinien de 13 ans a été tué mardi par des tirs israéliens au check-point d’Al-Toufah, à Khan Younès (sud de la bande de Ghaza). Cela alors que l’hôpital central de Ramallah a commencé à enterrer dans le jardin des corps de victimes de la réoccupation israélienne de la ville en raison de la saturation de la morgue et de l’impossibilité d’atteindre le cimetière, car les ambulances ne peuvent les sortir de la morgue.
De son côté, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell a déclaré s’attendre à ce que l’armée israélienne reste une quinzaine de jours encore à Ramallah où elle affirme vouloir détruire définitivement les infrastructures du «terrorisme» palestinien.

Articles similaires

MondeUne

L’Agence Bayt Mal Al Qods remet des équipements à l’hôpital « Le Croissant Rouge » à Al Qods

Dans le cadre de l’opération humanitaire ordonnée par Sa Majesté le Roi...

MondeUne

La France mène la course à fin septembre

La répartition des IDE par secteur laisse apparaître une prédominance des activités...

ActualitéMondeUne

M. Akhannouch participe à Bruxelles au Forum « Global Gateway »

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, accompagné du ministre des Affaires étrangères,...

MondePolitiqueUne

Aziz Akhannouch s’entretient à Bruxelles avec la Présidente de la Commission européenne

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est entretenu, mardi à Bruxelles, avec...