Monde

Arafat, seul interlocuteur

Depuis Oslo où il a reçu, lundi, le prix Nobel pour la paix 2001, Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU a souligné que le chef de l’Autorité palestinienne était «pour le moment, le seul interlocuteur» du côté palestinien. D’une manière ou d’une autre, il s’agit d’un réconfort de taille pour le président palestinien. Dans un bref entretien sur la chaîne de télévision France 2, il a estimé que les deux parties israélienne et palestinienne «ne peuvent trouver seules la paix». Et de préciser qu’il faut «une intervention extérieure» et que celle-ci doit venir de la communauté internationale. «Nous y travaillons à quatre, l’Union européenne, les Etats-Unis, la Russie et l’ONU». Enfin, alors que la presse israélienne faisait état, vendredi matin, de commentaires très durs de « très hauts responsables américains », qualifiant M. Arafat de « menteur », le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, a assuré, vendredi, que ce dernier « demeure le président de l’Autorité palestinienne et le dirigeant reconnu du peuple palestinien ». Les propos de Powell sont intervenus après la polémique suscitée par une déclaration du Premier ministre turc, Bülent Ecevit, qui a assuré qu’au cours d’une conversation téléphonique avec son homologue israélien, Ariel Sharon, celui-ci lui avait fait part de sa volonté de « se débarrasser » de M. Arafat. Un porte-parole du Premier ministre israélien a démenti ces propos, assurant au contraire que Sharon s’était engagé à « ne pas s’attaquer à (sa) personne » , auprès du Président américain George W. Bush et du ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Maher, qui avait effectué, la veille, en Israël, une mission diplomatique qu’il a par ailleurs qualifiée, vendredi, d’ «échec». Dans une allocution prononcée le 3 décembre, Sharon avait assuré que le chef de l’Autorité palestinienne était responsable des attentats. Le gouvernement israélien avait ensuite qualifié l’Autorité palestinienne d’ « entité soutenant le terrorisme ». Ces deux prises de position avaient alimenté les spéculations sur les intentions de Sharon vis-à-vis de Arafat. Vendredi soir, Shimon Pérès, le ministre israélien des Affaires étrangères, avait assuré être convaincu que « sans Arafat, la situation serait pire ». « Je crains, avait-il dit, qu’à sa place ne viennent le Hamas, le Djihad islamique, des extrémistes, des fanatiques, et provoquer sa chute constituerait la plus grave erreur dans l’histoire de l’Etat d’Israël ».

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