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Bagdad demande à Washington un calendrier de retrait

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«L’idée est d’arriver à un mémorandum d’accord sur le retrait des troupes, ou d’établir un calendrier de ce retrait», a déclaré dans un communiqué Nouri al-Maliki, Premier ministre irakien, alors que Bagdad et Washington négocient un accord de sécurité sur la présence américaine à long terme. C’est la première fois que le chef du gouvernement irakien évoque un calendrier de retrait de la Force multinationale, essentiellement américaine et sous commandement américain.
Le mouvement d’opposition chiite de Moqtada Sadr, bête noire de Washington, a annoncé qu’il apportait son soutien au gouvernement irakien dans sa démarche. «Nous encourageons tout progrès concernant le retrait des forces américaines d’Irak», a déclaré à l’AFP le porte-parole du mouvement, Salah al-Obeïdi. Mais la Maison Blanche a assuré lundi que les Etats-Unis ne négociaient pas avec l’Irak de calendrier de retrait des troupes américaines. «Comme l’a dit l’ambassadeur Crocker, nous nous intéressons aux conditions» qui permettent un désengagement américain, «pas aux calendriers, et les deux parties sont d’accord sur ce point», a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Scott Stanzel, faisant référence à l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker. Le Pentagone a également réaffirmé lundi que les conditions sur le terrain primeraient pour décider de futures réductions d’effectifs en Irak. «Concernant la question d’un calendrier (…), cela dépend des conditions sur le terrain», a réagi un porte-parole du département américain de la Défense, Bryan Whitman, tout en réaffirmant que les Etats-Unis n’avaient «pas l’intention sur le long terme d’avoir des troupes basées de manière permanente en Irak». Le président américain, George W. Bush, s’est constamment opposé à un tel calendrier, disant vouloir adapter la tactique aux circonstances et refusant de lier les mains de ses généraux, tout en assurant qu’il respecterait la souveraineté irakienne. Ses adversaires démocrates, majoritaires au Congrès américain, ont tenté en vain de lui imposer ce calendrier depuis 18 mois.
La question du retrait d’Irak est un des enjeux majeurs de la présidentielle américaine de novembre.

• Marc Bastian (AFP)

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