Le transport aérien connaissait ce week-end la pire paralysie de son histoire, à cause de l’immense nuage de cendres craché par un volcan islandais, une trentaine de pays européens ayant fermé leur espace aérien, bloquant des millions de voyageurs. «Nous estimons que l’impact dépasse celui des attentats de 2001 en termes de vols annulés et d’inconvénients causés aux aéroports», a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), Denis Chagnon. La paralysie provoquée par les attentats du 11 septembre 2001, constituait jusqu’ici le pire blocage de l’histoire du transport aérien. Nombre de pays européens ont prolongé (jusqu’à ce lundi après-midi pour certains) la fermeture de leur espace aérien pour la quatrième journée consécutive parfois car les nuages de cendres peuvent endommager les réacteurs des avions. Des compagnies aériennes européennes ont annulé tous leurs vols tandis que les américaines ont supprimé la majorité de leurs liaisons avec l’Europe. British Airways a annoncé dimanche, qu’elle annulait la totalité de ses vols prévus ce lundi, au départ et à destination des aéroports de Londres. La scandinave SAS a annoncé l’annulation de la quasi-totalité de ses vols jusqu’à mardi. Cette immobilisation des avions irrite les deux plus grandes compagnies aériennes allemandes, Lufthansa et Air Berlin, qui ont critiqué les autorités pour l’absence de calcul de la concentration de cendres volcaniques dans l’air alors que l’espace aérien devait rester fermé jusqu’à dimanche soir, en Allemagne. Les deux compagnies ont aussi effectué samedi, des vols intérieurs sans passager et observé qu’aucun dommage n’avait été relevé sur les avions. «Apparemment jusqu’à 8.000 mètres, il n’y a pas de cendres volcaniques», a dit un porte-parole de Lufthansa.