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Bombay : carnage dans les trains

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Au lendemain des attentats sanglants qui ont fait au moins 190 morts et plus de 600 blessés, à Bombay, les forces de sécurité s’activaient pour retrouver les auteurs du carnage et tous les soupçons se portent sur les rebelles islamistes. La police était mercredi à la recherche d’indices lui permettant de suivre la trace des poseurs de bombes.
Les déflagrations, causées par des explosifs apparemment coordonnés, ont eu lieu mardi soir à l’heure de pointe en moins de quinze minutes au cœur même des trains et des gares bondées de la capitale financière de l’Inde et de sa banlieue. Ces attentats n’ont pas encore été revendiqués. Certains évoquent la piste des rebelles séparatistes du Cachemire, la région frontalière avec le Pakistan. Mais deux des principales organisations séparatistes du Cachemire indien se sont déclarées étrangères à ces attentats.
Le Lashkar-e-Tiba, un groupe auquel avaient été attribués les attentats qui avaient fait plus 60 morts en octobre à New Delhi, est soupçonné d’en être à l’origine. Mais le Lashkar a démenti.
Le Hizb-u-Mujahideen, organisation basée au Pakistan et fédérant une douzaine d’autres groupes armés, a décliné elle aussi toute  responsabilité. Le Times of India, cite mercredi un expert britannique en terrorisme, Peter Lehr, aux yeux de qui les attentats de Bombay sont une "copie conforme" de ceux commis ces dernières années contre les transports en commun à Madrid et Londres et imputés à Al Qaïda.
Rival régional de l’Inde, le Pakistan, qui est soupçonné d’abriter les dirigeants d’Al Qaïda dans les montagnes difficilement contrôlables de sa frontière avec l’Afghanistan, a condamné les attentats de Bombay.
En déplacement à Washington, le chef de la diplomatie Kursheed Kasuri a dénoncé tout recours au terrorisme. Il a ainsi appelé New Delhi à rejoindre Islamabad pour lutter contre l’extrémisme qu’il soit islamiste ou hindou. De toutes les capitales sont envoyés des messages de condamnation des attentats et de condoléances au peuple indien. SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances, de compassion et de solidarité au président de la République de l’Inde. Dans son message, le Souverain a condamné fermement cet acte criminel qui a visé à attenter à la sécurité et à la stabilité de ce pays.
La ville de Bombay a déjà été plusieurs fois la cible d’attentats à la bombe. En 1993, une série d’explosions avait entraîné la mort d’environ 250 personnes et blessé plus d’un millier. Au-delà, c’est l’Inde qui est régulièrement secouée par des attentats : le 7 mars 2006, un triple attentat avait ainsi été perpétré à Bénarès, la plus importante ville sainte hindoue, faisant vingt-trois morts ; à New Delhi, un triple attentat avait également fait soixante-six morts le 29 octobre 2005 ; et en décembre 2001, quinze personnes étaient mortes lors d’une attaque du Parlement fédéral. Pour tous ces attentats, les autorités indiennes avaient montré du doigt des groupes islamistes implantés au Pakistan et actifs au Cachemire indien, en proie à une insurrection islamiste depuis 1989.

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