"Il faut bien se convaincre qu’une augmentation générale des revenus du travail, sans contrepartie d’une amélioration du niveau réel de productivité, menacerait la stabilité macroéconomique rétablie au prix de longues années d’efforts et de souffrance", a-t-il affirmé.
Il a ajouté qu’une telle augmentation menacerait également "la viabilité de nombreuses entreprises, avec tous les effets que l’on peut imaginer sur le niveau de l’emploi", dans ce discours à l’occasion 50ème anniversaire de la fondation de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le 24 février 1956.
Relevant que le niveau et la qualité de la croissance "sont déterminés, pour l’essentiel, par la productivité du travail", M. Bouteflika a estimé "qu’en matière de productivité du travail, l’économie algérienne est même au-dessous des standards régionaux".
"Pour articuler positivement les contraintes économiques et les attentes sociales, le bon sens voudrait que les partenaires sociaux adoptent une position réfléchie, pondérée et nuancée qui privilégie l’intérêt collectif du monde du travail et celui de la nation sur les intérêts catégoriels", a ajouté le chef de l’Etat.
L’UGTA et des partis politiques avaient laissé entendre que le président Bouteflika pourrait annoncer un relèvement des salaires à l’occasion de cet anniversaire, alors que le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia avait déjà exprimé son désaccord sur une augmentation générale des salaires lors d’une rencontre avec l’UGTA, début février.