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Burundi : l’appel de l’ONU

L’Opération de l’Onu au Burundi (Onub) a appelé jeudi les Forces nationales de libération (FNL), dernière rébellion encore active au Burundi, à "déposer les armes sans condition", par la voix de son porte-parole, Penangnini Touré. De son côté, le porte-parole de l’armée burundaise, le major Adolphe Manirakiza, a annoncé à la presse à Bujumbura que 57 rebelles des FNL ont été tués et 165 capturés en janvier par l’armée, qui a reconnu la mort de cinq soldats tandis que 14 ont été blessés. Selon le porte-parole de l’Onu, "la communauté internationale a assez attendu, elle a laissé suffisamment de temps aux FNL de choisir entre la paix et la guerre (…) Nous pensons qu’il faut passer à une nouvelle phase, ils (FNL) doivent déposer les armes, sans condition".
Cette déclaration fait suite à l’adoption le 27 janvier par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 1653, consacrée à la région des Grands Lacs africains. Cette résolution exige le désarmement des FNL et d’autres groupes rebelles de la région. Jusqu’alors, le conseil appelait les rebelles burundais à la négociation. "Ce changement de ton s’explique et se comprend aisément, car les Nations Unies ne peuvent plus admettre que des personnes continuent à être tuées plus longtemps et nous espérons que les FNL vont se ressaisir et obtempérer à l’exigence du Conseil de sécurité", a expliqué le porte-parole de l’Onub.
L’Onub, force de 5.364 Casques bleus, a été déployée en juin 2004 afin d’aider le Burundi à consolider la paix, après douze ans d’une guerre civile qui a fait près de 300.000 morts. Le 20 janvier, les FNL avaient proposé pour la première fois depuis la mise en place d’institutions élues au Burundi d’ouvrir des négociations avec le gouvernement. Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a toutefois estimé que "le comportement sur le terrain des rebelles faisait "douter de leur volonté de s’engager dans la voie de la paix".
Jeudi, le porte-parole de l’armée a estimé que "les FNL sont devenus très faibles sur le terrain. Ils ne peuvent plus combattre l’armée, mais ils ont toujours la capacité de tuer des civils accusés de collaborer avec l’armée et l’administration".
"L’objectif pour février est de traquer et de détruire tous les petits groupes FNL qui continuent de tuer la population civile", a-t-il ajouté, affirmant qu’une vingtaine de civils ont été tués par les rebelles en janvier.

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