Le Président américain George W. Bush a repris à son compte lundi à Tokyo l’attaque lancée par son secrétaire d’Etat Colin Powell contre le chef de la diplomatie française Hubert Védrine, accusé d’avoir des «vapeurs» pour avoir qualifié de simpliste la définition d’un «axe du mal». «Les gens qui aiment la liberté comprennent que nous ne pouvons pas permettre que des nations au comportement opaque, à l’histoire dramatique et qui sont dictatoriales au point d’affamer leur propre population puissent s’allier avec des organisations terroristes», a alors affirmé le président américain, accompagné du Premier ministre japonais Junichiro Koizumi. A propos de M. Védrine, Le chef de la Maison blanche a renvoyé les journalistes à la suggestion faite récemment par Colin Powell selon laquelle le ministre français souffrait de «vapeurs».
«J’ai trouvé que le secrétaire d’Etat avait fait une réplique intéressante au ministre français des affaires étrangères. Vous pourrez lui demander ensuite ce qu’il entendait par vapeurs», a expliqué M. Bush en souriant.
Colin Powell, chef de la diplomatie américaine, qui accompagne son président en tournée dans l’Asie du Nord-Est, a ensuite expliqué que le message exprimé dans un entretien au Financial Times pouvait se résumer par ces mots : «ne nous évanouissons pas».
Le ministre français avait estimé que la définition donnée par George W. Bush, dans son récent discours sur l’état de l’union, sur un «axe du mal» qui unirait l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord, était une idée «simpliste».
Concernant cet «axe» maléfique, le président américain a d’ailleurs confié ce lundi au Premier ministre japonais qu’il espérait régler «pacifiquement» le différend avec l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord. «Je vais garder toutes les options sur la table» a alors déclaré M. Bush. «Nous voulons résoudre tous les problèmes de manière pacifique» a-t-il ajouté…