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Bush en phase avec Sharon

Chaque fois qu’il y a un projet de résolution concernant la question de la Palestine, il faut s’attendre au veto américain. Mardi, les Etats-Unis ont mis une autre fois leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU à un projet de résolution condamnant la construction par Israël d’un mur en Cisjordanie. C’est la 78ème fois que les Etats-Unis bloquent le passage d’un projet de résolution condamnant Israël au Conseil de sécurité. Les Etats-Unis, membres permanents du Conseil de sécurité, ont été les seuls à mettre leur veto. Quatre des 15 pays membres du Conseil se sont par ailleurs abstenus, la Bulgarie, le Cameroun, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Ce projet, déposé par la Syrie au nom du Groupe arabe, a obtenu 10 voix sur les quinze membres du Conseil, une de plus que la majorité minimum requise. Mais le veto de Washington a tout bloqué. Le représentant palestinien, Nasser Al-Kidwa, avait dénoncé la ligne de sécurité comme un «mur expansionniste de conquête illégale» qui va de pair «avec les activités de colonisation israélienne (…) absolument interdites par la 4e Convention de Genève». Le représentant israélien Dan Gillerman avait lui catégoriquement démenti que la «barrière de sécurité» soit autre chose qu’une mesure d’auto-défense de la part d’Israël. La ligne de sécurité doit s’étendre sur 430 km et englober 80% des quelque 231.000 colons de Cisjordanie, sans compter les quelque 200.000 Israéliens installés à Jérusalem-est occupée et annexée depuis 1967. Il faut dire que chaque fois qu’il y a un projet de résolution, condamnant l’Etat d’Israël, ou en faveur de la question palestinienne, en général, les Etats-Unis d’Amérique sortent leur veto. Depuis la création des Nations Unies, la plupart des veto américains ont été mis à des projets de résolution sur le Proche-Orient et condamnant l’Etat sioniste d’Israël. Dernièrement, en l’espace d’un seul mois, les Etats-Unis ont également opposé leur veto à un projet de résolution déposé par des pays arabes au Conseil de sécurité des Nations unies et exigeant qu’Israël n’exile pas le Président palestinien Yasser Arafat. Ce projet de résolution, rédigé par le délégué palestinien auprès de l’ONU, Nasser Al-Kidoua, et soutenu par des pays arabes, «exige qu’Israël, puissance occupante, s’abstienne de tout acte de bannissement et cesse toute menace à la sécurité du président élu de l’Autorité palestinienne». Onze Etats membres du Conseil ont voté en faveur du texte et trois autres, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Bulgarie se sont abstenues après plusieurs heures de consultations qui n’ont pas permis de dégager un compromis acceptable pour les Etats-Unis ainsi que pour la Syrie, qui parrainait le document en question. Finalement le fameux veto américain a renvoyé le tout aux calendes grecques. Sur le terrain, l’infernale machine de guerre du Premier ministre israélien continue de ravager tout sur son passage. Une quarantaine de chars et bulldozers israéliens, appuyés par trois hélicoptères, sont entrés de nouveau dans la matinée dans le camp de réfugiés de Rafah. Cinq Palestiniens y ont été blessés dans la journée et, selon des membres de la sécurité palestinienne, l’armée a détruit neuf maisons et arrêté sept personnes.

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