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Bush rentre sans progrès concrets pour la paix

Le président américain George W. Bush a affirmé dimanche croire qu’un accord de paix israélo-palestinien était possible avant la fin de l’année, mais n’a donné aucun signe concret d’une avancée dans les négociations à l’heure de quitter le Moyen-Orient. «Je crois fermement qu’en assumant ses responsabilités et en faisant preuve de courage, nous pouvons parvenir à cet accord de paix cette année», affirme M. Bush dans un discours qu’il devait prononcer dimanche à Charm el-Cheikh (Egypte) et dont la Maison Blanche a diffusé le texte par avance. «C’est une tâche exigeante, qui réclame que toutes les parties agissent. Les Palestiniens doivent combattre le terrorisme et continuer à construire les institutions d’une société libre et pacifique. Israël doit faire de durs sacrifices pour la paix et alléger les restrictions imposées aux Palestiniens», poursuit-il dans le discours qu’il prononcera à l’occasion du Forum économique mondial sur le Moyen-Orient, qui rassemble des dirigeants de la région. Mais, malgré de nouvelles discussions avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert la semaine passée à Jérusalem, et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas samedi, un haut conseiller de M. Bush a admis implicitement que le président américain n’avait pas de progrès concrets à annoncer au moment de rentrer à Washington.
«Je crois que nous voyons des progrès significatifs ici depuis cinq mois», a dit Stephen Hadley devant la presse. Il a décrit M. Bush comme «optimiste» et a laissé la porte ouverte à une nouvelle visite de M. Bush dans la région, qui serait sa troisième en un an.
Dans son discours, M. Bush inscrit la résolution du conflit israélo-palestinien dans un conflit idéologique dont le Moyen-Orient serait le théâtre et qui opposerait les forces modérées aux forces extrémistes, au premier rang desquelles l’Iran. l appelle le Moyen-Orient tout entier à isoler l’Iran et la Syrie, et à rejeter les organisations radicales du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et d’Al-Qaïda en Irak et en Afghanistan. «Il est dans l’intérêt de tous les pays pacifiques de la région de faire en sorte que ces pays cessent de soutenir le terrorisme (…). De s’opposer aux projets de l’Iran d’avoir des armes nucléaires», dit-il. Ne pas le faire serait «trahir de manière impardonnable» les générations futures, selon M. Bush. Dans le même esprit, il exhorte tous les pays de la région à renoncer à réprimer les libertés et à libérer tous les prisonniers politiques.
A défaut d’une annonce sur des progrès concrets pour la paix, la tournée de M. Bush en Israël, en Arabie Saoudite et en Egypte risque de donner une impression de déjà-vu et de renforcer le scepticisme quant aux chances qu’Israéliens et Palestiniens s’entendent avant la fin de sa présidence, en janvier 2009.

• Laurent Lozano (AFP)

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