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Carnets parisiens : Frissons politiques

Le Pen. Revoilà le grand frisson politique qui traverse de nouveau les artères de la société française. Un frisson jouissif un mélange de crainte, de douleur et de fascination. Le charme subversif de l’imprévu. Jean-Marie Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite menace de réitérer l’exploit de 2002, avec les chances de transformer cette fois l’essai ou du moins de le porter à des altitudes inédites. Même si les sondages le placent au quatrième rang des prétendants derrière l’ultra libéral Nicolas Sarkozy, la socialiste bon teint Ségolène Royal et le centriste incolore François Bayrou, sa doctrine trône au hit-parade de cette campagne et module sa respiration.
L’identité française assaillie, les symboles nationaux célébrés, la préférence nationale lourdement magnifiée, l’étranger culpabilisé…Autant de thèmes, qui fédéraient naguère une extrême droite confidentielle, sont devenus aujourd’hui l’unique terrain de compétition des grandes formations politiques, l’ossature du discours électoral. Le Pen regarde tranquillement les autres malaxer sa pâte, pariant que « leur respectabilité» , «leur crédibilité» aura cet effet « levure» qui lui fait tant défaut. Il s’y est préparé adroitement.
Un discours lepéniste version 2007 dosé, une colère contenue qui tranche avec sa posture éruptive traditionnelle. Une campagne de communication consensuelle où une beurette joue les invités vedettes et où des noirs et des arabes se bousculent au portillon pour dédouaner le Front national de toute xénophobie. Et puis il ya l’arme de séduction massive, Marine Le Pen. Avec ses rondeurs de province et sa voix tabagique, la blonde Marine crève les écrans avec un talent que n’égale que la maitrise de son père des joutes électorales. 
France24. Et en c’est temps de doutes et d’interrogations que la chaîne de télévision d’information continue France 24, voulue par le président Chirac pour concurrencer CNN et Al Jazeera, lance son canal arabe. Cela s’est passé cette semaine au cours d’une soirée mondaine très prisée à l’Institut du monde arabe où la crème des communicants parisiens s’est penchée avec bienveillance sur le lit du nouveau né. France 24 en arabe a été conçue et jalousement portée par Agnès Levallois, une des grandes spécialistes du monde arabe sur la place de Paris. Ancienne directrice de l’information et des programmes de RMC Moyen-Orient, une radio filiale du groupe RFI, Agnès Levallois lit et parle couramment l’arabe avec un délicieux accent français. Doté d’un caractère de battante, son ambition affichée est de faire exister et installer France 24 en arabe aux côtés de mastodontes de la profession que son devenues la qatarie Al Jazeera et la saoudienne Al Arabia sans parler des géants américain et anglais CNN et BBC. Avec cet ultime mot d’ordre véhiculer, rendre plus visible, plus audible un regard, une approche française des affaires du monde. France 24 en arabe met en orbite la jeune journaliste marocaine au charme piquant Aziza Naït Si Baha, le talentueux journaliste tunisien Taoufik Mjaied ainsi que son compatriote plein de promesses Hakim Beltifa.
Le Couple Cecilia/Hollande. Si L’attention officielle et publique est tendue vers l’identité du prochain locataire de l’Elysée, les salons et les diners en ville au bord de la seine bruissent d’interrogations sur le devenir des compagnons des favoris. Ainsi François Hollande, compagnon de Ségolène Royal et Cécilia Sarkozy partagent malgré eux un destin opposé. Hollande, premier secrétaire du PS, férocement moqué par les guignols de l’info de Canal+ se trouve, en cas de victoire de Ségolène, dans l’obligation de lui céder la lumière. Il dit ne pas être sûr d’accepter un ministère et se contenterait d’un poste de député «et si les électeurs en décident autrement , je vivrai ma vie» lâche-t-il avec résignation. Cecilia Sarkozy astreinte à l’ombre pendant cette campagne après des déboires conjugaux étalés à la Une de la presse people, notamment son escapade new-yorkaise avec Richard Attias, un publicitaire parisien d’origine marocaine, est impatiente d’en sortir. Nicolas vient de trancher : la place de Cecilia sera décidée après les élections.

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