Une rencontre du Quartette (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne), groupe qui a oeuvré au dernier plan de règlement du conflit israélo-palestinien, a eu lieu dimanche au moment où Washington a admis l’impossibilité d’un accord de paix en 2008, comme c’était prévu par la conférence d’Annapolis (Etats-Unis) de novembre 2007. Le processus de paix est en effet suspendu au changement d’administration aux Etats-Unis et aux législatives anticipées en Israël (le 10 février), entraînées par la démission du Premier ministre israélien Ehud Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption. Mais il est aussi entravé par la lutte de pouvoir entre les principaux mouvements palestiniens Hamas et Fatah.
Un dialogue de réconciliation prévu lundi au Caire sous l’égide de l’Egypte a d’ailleurs été annulé à la demande du Hamas qui a accusé le président Mahmoud Abbas d’avoir fait arrêter des centaines de ses membres en Cisjordanie.
Arrivée jeudi dans la région, Mme Rice s’est rendue en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie.
Mme Rice a admis implicitement l’impossibilité d’un accord de paix en 2008, comme c’était prévu par la conférence d’Annapolis. Lors de sa tournée dans la région, elle a tenté d’assurer la survie du processus de paix, avant l’entrée en fonction du président élu Barack Obama, en janvier. «Nous devons montrer qu’Annapolis a jeté les bases pour l’éventuelle création d’un Etat de Palestine», a dit Mme Rice vendredi à Ramallah, en Cisjordanie.
Elle a assuré être «certaine» que les Palestiniens auraient bientôt un Etat.
Mme Rice a également répété que la poursuite de la colonisation israélienne était «incompatible avec l’atmosphère qui contribue à faire progresser les négociations».
Outre le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, sera également présent à Charm el-Cheikh, dans la péninsule du Sinaï, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, au titre de la présidence française de l’Union européenne.