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Constitution européenne : Blair fait marche arrière

Le Premier ministre britannique Tony Blair a tenté mardi de calmer les esprits sur l’avenir de la Constitution européenne, affirmant que le traité n’était pas mort malgré la décision de Londres de suspendre la tenue de son référendum. Dans une interview au Financial Times, Blair a déclaré qu’il importait de voir dans le double non franco-néerlandais à la Constitution une "opportunité" pour parvenir à un accord sur l’avenir de l’Union européenne (UE). Avec la poursuite de l’élargissement de l’UE, qui compte actuellement 25 membres, "nous aurons besoin de cette série de règles, et ce n’est pas à la Grande-Bretagne de les contourner et de dire que la Constitution est morte, et c’est pourquoi nous ne disons pas cela aujourd’hui", a expliqué le Premier ministre. Ces déclarations de Tony Blair ont été publiées lundi soir après l’annonce par le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, que le projet de loi qui aurait permis l’organisation du référendum en Grande-Bretagne en 2006 était suspendu. Londres n’a ainsi pas voulu répondre aux appels lancés par certains pays de l’UE, en particulier la France et l’Allemagne, pour la poursuite du processus de ratification dans l’Union. Alors que, selon des experts européens, la Constitution est morte et enterrée depuis la victoire du non en France et aux Pays-Bas, Blair a estimé que les dirigeants européens devaient tirer profit des derniers événements. "Ce que je sais c’est que nous devons faire de cela (la victoire du non dans les deux pays) une opportunité pour l’Europe", a-t-il indiqué au Financial Times. "L’opportunité maintenant c’est d’avoir un débat sérieux sur les raisons de ce qui s’est passé et sur les moyens de définir une direction claire pour l’avenir de l’Europe sur une base autour de laquelle l’Europe peut s’unir", a-t-il poursuivi. Blair, qui doit prendre la présidence tournante de l’UE le 1er juillet prochain, a jugé en outre que la leçon des référendums récents était que les citoyens s’inquiétaient du chômage, de l’impact de la mondialisation et de l’insécurité. Si les pays membres de l’UE se mettent à discuter de leur avenir en matière économique et qu’ils arrivent à un consensus, "on verra que les gens nous permettront alors de faire avancer l’Europe vers ce qui est une nécessaire série de nouvelles règles pour l’Europe", a-t-il expliqué, prédisant que si les dirigeants ne tiraient pas les enseignements des référendums, "les gens se révolteront contre cela".

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