La Côte d’Ivoire, en crise politico-militaire depuis trois ans, est un «pays à risques» pour les journalistes ivoiriens et étrangers, a estimé samedi à Yamoussoukro (200 Km d’Abidjan) l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
«Les journalistes travaillent dans des situations difficiles en Côte d’Ivoire, ayant souvent maille à partir avec les forces régulières comme les rebelles», a déclaré le président de l’UNJCI, Amos Béonaho. Celui-ci s’exprimait à l’ouverture d’un séminaire international sur la «sécurité des journalistes», réunissant une trentaine de professionnels des médias, de la presse nationale et internationale, ainsi que des représentants de l’opération militaire française Licorne et des Fanci (armée loyaliste). A l’invitation de l’UNJCI, des journalistes travaillant en zone rebelle (le nord du pays) participent à la rencontre.
Ce séminaire de deux jours est organisé en partenariat avec l’Institut pour la sécurité du journalisme (INSI, basé en Belgique) qui a ouvert, en décembre à Dakar, son bureau pour l’Afrique. «Notre mission vise à réduire le nombre de journalistes tués ou blessés en développant un programme sur leur sécurité pendant cette crise ivoirienne», a expliqué à l’AFP Jean-Matthew Tamba, coordinateur en Afrique de l’INSI.