Monde

Des marches contre la guerre

De nombreuses manifestations contre la guerre en Irak ont été organisées, samedi et dimanche, à travers le monde. D’autres sont programmées pour cette semaine en Europe, au Proche-Orient et aux Etats-Unis.
À Washington, un important rassemblement s’est déroulé au pied du Congrès. Bravant un froid polaire, plus de 50.000 personnes ont scandé leur hostilité aux desseins de l’Administration Bush. Les orateurs ont dénoncé le militarisme de cette Administration et se sont élevés contre sa volonté de contrôler le pétrole irakien.
À San Francisco, des milliers de manifestants ont défilé pour se rendre à un rassemblement dans le centre où s’est retrouvée une foule estimée à plus de 50.000 personnes. Une guerre contre l’Irak ne recueillerait l’approbation que du tiers des Américains, selon un sondage de Newsweek. Une trentaine de villes canadiennes, dont Vancouver, Ottawa, Québec et Montréal, a vécu le même scénario avec des masses déchaînées qui criaient « arrêtons la Bush-erie en Irak ».
Même mobilisation en Europe, notamment en France où plusieurs dizaines de milliers de manifestants, près de 200.000, ont manifesté à Paris et dans les principales villes du pays, à l’appel d’une coordination regroupant plusieurs organisations populaires. Un même slogan “non à la guerre contre l’Irak, justice, paix et démocratie au Proche-Orient et dans le monde”- était inscrit sur les banderoles ouvrant les cortèges.
En Allemagne, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté. Des mouvements pacifistes, des partis politiques, des syndicats, des associations anti-mondialisation et de défense des droits de l’Homme ont dénoncé « une guerre présentée comme inéluctable ». « Guerre à la misère, pas aux Irakiens » ou « Mondialisation contre la guerre », ont scandé les manifestants. Un grand colloque de l’association antimondialisation Attac s’est tenu également hier à Göttingen, au Nord de l’Allemagne.
Des défilés ont également été organisés en Grande-Bretagne, Irlande, Suède, Belgique, Espagne et au Japon.
Au Proche-Orient, la mobilisation a été timide notamment en Syrie, au Liban, en Egypte et en Jordanie. Sur le plan diplomatique, plusieurs pays, dont l’Egypte et l’Iran, sont favorables à la réunion, à tous les niveaux, des pays de la région pour tenter d’éviter une guerre. La Syrie a proposé une réunion des ministres des Affaires étrangères pour débattre de la question irakienne. Cette démarche coïncide avec la position de la Turquie, qui veut organiser un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays voisins de l’Irak, c’est-à-dire la Jordanie, l’Arabie saoudite, la Syrie, l’Iran plus l’Egypte, dès jeudi prochain. Par ailleurs, le gouvernement irakien aurait présenté un certain nombre de conditions auxquelles il tient pour permettre l’apaisement des tensions actuelles, dont la garantie que le Président Saddam Hussein et d’autres dirigeants irakiens puissent partir en exil à l‘abri des poursuites.
Le pays hôte pourrait être quelque part en Afrique. La Libye et la Mauritanie ont déjà démenti les rumeurs selon lesquelles elles pourraient héberger le Président irakien. Bagdad insiste pour que Saddam Hussein et ses proches soient à l’abri de toute poursuite judiciaire. Les conditions émises par le gouvernement irakien comprennent, d’autre part, le retrait des soldats américains de la région, un arrêt des inspections en armement et la levée des sanctions de l’ONU. Les Irakiens exigent que des mesures soient prises contre la production d’armes de destruction massive par Israël. Les diplomates, qui ont apporté ces précisions, se sont exprimés sous le sceau de l’anonymat. Ils affirment, en outre, que les Etats-Unis considèrent d’ores et déjà les conditions irakiennes comme inacceptables, alors que le Caire s’emploie à convaincre Bagdad de trouver un modus vivendi. Une guerre n’est pas inévitable en Irak, a affirmé hier Hans Blix, chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU, à son arrivée en Irak pour une missions cruciale de 24 heures. « Nous croyons que le processus d’inspections est une alternative pacifique. Il nécessite des inspections globales et une coopération très active de la part de l’Irak », a-t-il ajouté.

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