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Deux nouveaux chats allemands morts du H5N1

Deux nouveaux cadavres de chats infectés par le virus ont été découverts sur l’île de Rùgen (nord-est), le principal foyer de la maladie en Allemagne, a annoncé mardi soir le ministre fédéral de l’Agriculture Horst Seehofer. Ces deux chats ont été retrouvés dans la région de la baie de Wittow, là même où un premier cas de chat domestique infecté avait été diagnostiqué le 28 février.

"Cela veut dire que le passage du virus sur un mammifère n’est pas un cas unique. La grippe aviaire se rapproche clairement des humains", a-t-il noté.

"Je vois un danger potentiel pour les humains, le danger n’est plus abstrait", a-t-il ajouté, sur un ton alarmiste contrastant avec ce qu’affirment plusieurs experts.

Ainsi l’Institut national vétérinaire Friedrich-Loeffler se veut rassurant. Le risque de transmission du virus hautement pathogène à l’homme "n’a pas augmenté", affirme ainsi sa porte-parole Elke Reinking, rappelant que les deux chats étaient vraisemblablement des chats sauvages qui évoluaient précisément dans le foyer de la maladie.

La biologiste Ursula Bauer de la Société allemande de protection des animaux, jointe par l’AFP, souligne qu’"aucun cas de transmission du virus d’un mammifère à l’homme n’a été signalé dans le monde à ce jour".

Les personnes contaminées, en Asie et en Turquie notamment, l’ont été par des oiseaux, rappelle-t-elle, estimant que les propos de M. Seehofer "ne font que créer la panique".

Avec désormais environ 145 cas d’oiseaux sauvages recensés, l’île de Rùgen, où a été identifié pour la première fois le virus H5N1 le 14 février, est le foyer de la maladie en Allemagne, l’un des pays les plus touchés en Europe.

Pour M. Seehofer, les deux nouveaux cas de chats démontrent "l’amère nécessité" des mesures de prévention prises récemment, comme le confinement des chats dans les zones à risques. Dans un rayon de trois kilomètres autour des foyer d’apparition du virus, les félins sont ainsi tenus de rester confinés tandis que les chiens doivent être tenus en laisse.

La Société allemande de protection des animaux s’inquiète ainsi d’une recrudescence de cas de chats abandonnés ou confiés à des dispensaires, soit "plusieurs centaines".

"Nous espérons que cette période va cesser", a dit une porte-parole de la Société, Alexandra Diezemann, tout en relativisant les choses: "On ne peut pas dire que jusqu’ici un nombre excessif de chats ont été apportés" dans ces centres.

La porte-parole distingue ainsi entre les risques réels de transmission aux chats sauvages, estimés à plus d’un million et demi en Allemagne –et non castrés, ce qui multiplie encore les risques de propagation–, et la situation des plusieurs millions de chats domestiques, beaucoup moins exposés. La biologiste Ursula Bauer juge que les mesures de protection décrétées sont "totalement exagérées".

En France aussi, les abandons de chats se sont multipliés dans la région de Lyon (centre-est), proche de la zone la plus touchée par la grippe aviaire. Cette vague d’abandons avait débuté après la confirmation de la présence du virus H5N1 sur le chat découvert mort en février à Rùgen.

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