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Du nouveau dans les enquêtes

Lancées dans de difficiles enquêtes, auxquelles participent les services de renseignements et experts de plusieurs pays, les autorités indonésiennes semblaient mercredi avoir identifié trois importants suspects liés à l’attentat meurtrier de Bali – 184 morts – du 12 octobre. Trois hommes âgés de 20 à 30 ans, dont deux seraient originaires de l’île de Java, sont désormais recherchés par la police qui a diffusé leurs portraits-robots obtenus à partir des descriptions de témoins indonésiens et étrangers.
Ces suspects sont-ils liés à la « JI » ? Toutes les pistes avaient en effet jusque-là mené vers le groupe islamiste local, Jemaah Islamiyah, et son leader Abu Bakar Bachir, hospitalisé à Jakarta et placé sous le contrôle de la police depuis dimanche. Bachir n’a toutefois pas été inculpé dans le cadre du carnage de Bali, mais les autorités veulent l’interroger pour son implication présumée dans plusieurs attentats à la bombe contre des églises qui avaient fait 18 morts en 2000 et une tentative d’assassinat de Megawati Sukarnoputri avant qu’elle ne devienne présidente de l’archipel.
La JI, soupçonnée de liens avec Al-Qaïda, avait été montrée du doigt par l’Indonésie et l’Australie tout de suite après le drame. Cette organisation disposerait de cellules dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est et son but serait la création d’un Etat islamique englobant la Malaisie, l’Indonésie, le sud des Philippines, Brunei et Singapour. Elle avait été placée la semaine dernière sur la liste noire des organisations terroristes aux Nations Unies, mais aussi sur celle des EtatsUnis et de la Grande-Bretagne. Les trois hommes aujourd’hui identifiés «sont soit les auteurs de l’attentat, soit ceux chargés de contrôler l’opération», a expliqué mercredi le porte-parole adjoint de la police, M. Prasetyo. Mais la possibilité «la plus dominante est que ce sont les auteurs» de l’attentat, a-t-il ajouté. Ils feraient partie d’un groupe de six à dix personnes également suspectées. « Les estimations sur le nombre sont fonction des suppositions que le groupe disposaient de personnes chargées de planifier, d’aider et de mener » l’attentat, a expliqué de son côté le général Pastika. Et malgré le renforcement de leur système sécuritaire, les autorités indonésiennes ont encore fait face mercredi à de sérieuses menaces. La police a en effet réussi à neutraliser un engin explosif placé dans une université chrétienne de la capitale, et était encore à la mi-journée à la recherche de deux autres bombes. L’université avait reçu l’appel téléphonique d’un homme qui avait affirmé avoir déposé trois engins sur le campus.
Enquêtant sur l’attentat survenu le 6 octobre dernier au large de leurs côtes et qui avait ciblé le pétrolier français Limburg, les autorités yéménites ont pour leur part annoncé avoir arrêté lundi trois nouveaux suspects.
L’attaque menée à l’aide d’un bateau-piégé dans le golfe d’Aden avait été pendant longtemps qualifiée d’« accident » par le Yémen. Après l’enquête internationale, la thèse de l’attentat avait été confirmée et les premières arrestations avaient été lancées. Les trois personnes interpellées lundi, le directeur et deux employés d’une entreprise de moteurs de bateaux, portent désormais à 20 le nombre total d’« islamistes » arrêtés dans le pays pour leur implication présumée dans cette attaque qui avait coûté la vie à un marin bulgare du supertanker et précédé une série d’attentats attribués à Al-Qaïda, dans le Golfe persique et en Asie du Sud-est.

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