L'extrême droite française a été désavouée grâce à la mobilisation d'électeurs inquiets, lors du second tour des élections régionales tenues dimanche 13 décembre 2015, à 16 mois du scrutin présidentiel.
Ainsi après avoir enregistré un succès historique au premier tour il y a une semaine, le FN n’a finalement pu conquérir aucune région en France.
Selon les résultats définitifs, la droite s’est accaparée dimanche sept régions, dont la capitale tenue depuis 17 ans par la gauche.
Le parti du président François Hollande a eu droit à cinq régions sur 13 en métropole. La Corse pour sa part a été remportée par les nationalistes, une première.
Ces résultats ont constitué un soulagement pour la classe politique et la majorité des électeurs mais ne peut, toutefois, faire oublier la montée de l'extrême droite.
En effet, le FN progresse depuis cinq ans en surfant sur un discours europhobe et anti-immigration, et l’impuissance des partis classiques face à la crise économique et au chômage.
Selon le Premier ministre socialiste Manuel Valls, «le danger de l'extrême droite n'est pas écarté, loin de là ». Il a salué un «élan très digne» des électeurs face au FN mais assuré ne ressentir «aucun soulagement, aucun triomphalisme».
Même son de cloche chez l'ex-président (2007-2012) Nicolas Sarkozy : «cette mobilisation ne doit sous aucun prétexte faire oublier les avertissements qui ont été adressés à tous les responsables politiques».
De son côté, Marine Le Pen a assuré que «rien ne pourra nous arrêter» pour la présidentielle de 2017. Sa nièce a lancé: «l y a des victoires qui font honte aux vainqueurs»
Pour rappel, le FN a depuis le premier tour réalisé son meilleur score national jusqu'alors en pourcentage, 28%. Il a dans ce sens engrangé 6,8 millions de voix soit plus que les 6,4 millions de voix de la dernière présidentielle en 2012, à laquelle la participation était pourtant 20 points supérieure.
