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Enquête ouverte contre Uribe sur un massacre de paysans

Le président colombien Alvaro Uribe a révélé mercredi à Bogota qu’une enquête avait été ouverte contre lui à la suite d’une dénonciation d’un prévenu l’accusant d’être impliqué dans un massacre de paysans en 1997. «Un bandit, qui est condamné, affirme que je l’ai rencontré ainsi que Salvatore Mancuso (chef paramilitaire) en compagnie de plusieurs généraux à La Caucana (nord-ouest), pour préparer le massacre d’Aro (nord-ouest)», a déclaré le président à la radio privée Caracol. «Ce bandit affirme que je les (les paramilitaires) ai remerciés soi-disant parce qu’ils avaient libéré six otages et que l’un d’eux était mon cousin» et ajoute que «mon frère Santiago a ensuite amené 20 paramilitaires pour exécuter le massacre», a poursuivi le président.
Le président Uribe a ajouté que «compte tenu de l’imagination des bandits», il fallait faire attention «à ce que les magistrats ne les encouragent pas à accuser des gens honorables».
Alvaro Uribe a demandé à ses avocats de réunir toutes les informations concernant ses déplacements car, dit-il, depuis 19 ans il dispose d’une escorte qui pourra témoigner en sa faveur. «Depuis 88, la force publique colombienne sait où je me rends, où je dors et qui j’ai rencontré», a-t-il dit. Selon des organisations des droits de l’homme lors du massacre de El Aro en 1997 des paramilitaires, secondés par des militaires, ont torturé puis assassiné 15 paysans qu’ils accusaient d’aider les guérilleros marxistes des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). C’est la première fois que le président Uribe est directement mis en cause dans une affaire paramilitaire. Il n’existe pour l’instant aucune procédure formelle contre le chef de l’Etat sur la question paramilitaire devant le Congrès ou la Cour suprême de justice, les deux seules institutions selon la constitution colombienne autorisées à engager des poursuites contre le président.
Le président a fait ces révélations au lendemain de l’incarcération de son cousin Mario Uribe, arrêté mardi soir par la police après avoir demandé en vain l’asile politique au Costa Rica pour échapper à une enquête sur ses liens avec les groupes paramilitaires. Selon le rapport d’un procureur délégué devant la Cour suprême de justice, la découverte d’indices sur des «liens présumés» avec des groupes paramilitaires et l’achat de terres à ces milices sont à l’origine de la décision de détention préventive de Mario Uribe. Déjà dans le passé plusieurs membres de la famille Uribe avaient été mis en cause dans des affaires paramilitaires mais aucune preuve jusqu’à présent n’a pu être établie.

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