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Escalade en Irak

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Vingt-quatre heures après l’attentat suicide qui a visé l’ambassade de Turquie à Baghdad, le président du Conseil de gouvernement irakien, Iyad Allaoui, annonce que son pays organiserait des élections en 2004. La nouvelle résolution américaine sur l’Irak donne au Conseil de gouvernement irakien jusqu’au 15 décembre pour annoncer des élections et présenter un projet de constitution. Les observateurs s’interrogent sur le déroulement de ces élections dans un pays, plongé dans une escalade de la violence et du chaos. D’autre part, le Conseil de gouvernement irakien a déclaré qu’il ne souhaitait pas que des soldats « d’autres pays islamiques » soient envoyés en Irak pour assister les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis. Des membres du Conseil ont expliqué lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) en Malaisie qu’ils travaillaient à l’élaboration d’une formule en vertu de laquelle l’Irak se chargerait de sa propre sécurité le plus rapidement possible. Les Etats-Unis, qui comptent 130.000 hommes en Irak, souhaitent l’envoi de soldats d’autres pays. L’annonce du Conseil de gouvernement irakien semble destinée à couper court au débat sur l’envoi en Irak de soldats turcs, le Conseil craignant qu’Ankara finisse par s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Irak. Il faut dire que le pays est détruit. Le chemin pour instaurer la stabilité dans le pays est long à parcourir. En dépit des mesures de sécurité déployées par les Etats-Unis d’Amérique, les attentats-suicides et les attaques meurtrières continuent de secouer le pays. A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer mercredi après-midi sur un projet révisé de résolution américain sur la stabilisation de l’Irak au lendemain d’un nouvel attentat suicide qui a visé cette fois l’ambassade de Turquie à Baghdad. L’adoption du texte proposé par les Etats-Unis ne fait aucun doute, en dépit des amendements déposés par la Russie, la France et l’Allemagne, selon les diplomates. Le texte révisé présenté officiellement mardi par les Etats-Unis ne fait aucune référence au « calendrier spécifique » du rétablissement de la souveraineté irakienne que la coalition américano-britannique devait, selon les amendements, soumettre au Conseil de sécurité. Il écarte également la possibilité de mise en place d’un gouvernement de transition qui était ouverte par les amendements et réaffirme que les responsabilités d’un gouvernement représentatif irakien sont assumées « à titre provisoire » par la coalition américano-britannique. Le nouveau texte américain laisse également à la coalition la responsabilité de déclarer qu’un gouvernement irakien représentatif a été mis en place et qu’elle lui transmet le pouvoir. Il faut dire que les Américains ne cherchent pas les Intérêts de l’Irak, mais leurs propres intérêts dans la région. Il paraît très difficile de voir un Irak, libéré et libre, démocrate et indépendant, sans intervention de la Maison-Blanche. La formule des Américains, en cas où ils quitteraient le pays, est d’installer un régime dépendant de Washington. Il est à signaler que la nouvelle monnaie irakienne est entrée officiellement en circulation mercredi. Les nouveaux billets imprimés en Grande-Bretagne remplaceront ceux à l’effigie du président irakien déchu Saddam Hussein.

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