«Nous sommes convenus de mettre en place une équipe conjointe d’enquête permanente contre le terrorisme et l’ETA» , a déclaré José Luis Rodriguez Zapatero lors d’une conférence de presse. « Jusqu’à maintenant on l’avait seulement fait pour des faits délictueux particuliers. L’objectif de cette nouvelle unité sera de prévenir et de lutter contre le terrorisme», a-t-il précisé. Le chef du gouvernement espagnol et le président français Nicolas Sarkozy ont évoqué la création de cette nouvelle unité samedi lors d’un entretien en marge du sommet Union européenne-Afrique à Lisbonne. Leur rencontre intervenait après l’arrestation mardi de deux membres d’ETA soupçonnés du meurtre le 1er décembre à Capbreton (sud-ouest de la France) de deux gardes civils espagnols, qui effectuaient sur le territoire français une mission de renseignement. A la suite de cet entretien, le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, avait déclaré que les deux hommes avaient décidé de renforcer la coopération franco-espagnole contre l’ETA.
Ils ont également fait le point sur l’assassinat de deux gardes civils espagnols le 1er décembre à Capbreton, dans les Landes, par un commando de l’organisation basque. «Ce qui a été fait par l’ETA est extrêmement grave et la police française a recherché et recherche les assassins comme s’il s’agissait de policiers ou de victimes françaises. Nous ne faisons pas de différence», a déclaré samedi Nicolas Sarkozy.
«C’est du terrorisme et c’est de la voyoucratie et ceux qui ont fait ça nous mettrons tous les moyens pour les récupérer», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse. Il a indiqué que «beaucoup d’indices» conduisaient à penser que les deux personnes déjà arrêtées avaient «des responsabilités dans ce qui s’est passé». Quant à la troisième personne, «nous la recherchons activement», a-t-il ajouté. «Les ennemis de la démocratie espagnole sont les ennemis de la France», a conclu le président français. «C’est un problème espagnol mais face au terrorisme les démocraties doivent être unies».