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États-Unis : le plan d’autodafé du Coran annulé après cinq jours de tempête

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Le chef d’un groupuscule d’extrémistes chrétiens a assuré samedi qu’il ne brûlerait «jamais» le Coran, après avoir créé une tempête politique et médiatique à la surface du globe pendant cinq jours et provoqué des manifestations dans le monde musulman. «Non, nous n’allons résolument pas brûler le Coran», a dit le pasteur Terry Jones à la chaîne de télévision américaine NBC : «Ni aujourd’hui, ni jamais». Le pasteur a estimé avoir atteint son objectif, qui était «de montrer qu’il y a un élément très dangereux et très radical dans l’Islam».  Terry Jones avait annoncé jeudi l’abandon de son initiative en échange de la promesse que le projet controversé de construction d’une mosquée près du site des tours jumelles du World Trade Center, détruites le 11 septembre 2001, serait déplacé. Mais l’imam à l’origine du projet de centre musulman, Feisal Abdul Rauf, avait très vite démenti tout accord.
K.A. Paul, un proche de Terry Jones, a indiqué samedi que ce dernier était parti la veille pour New York, où il espère rencontrer l’imam Rauf. A Gainesville (Floride, sud-est), fidèles du pasteur et opposants à son projet se sont à nouveau croisé samedi aux abords de l’église évangélique, devant des affiches proclamant que «l’Islam est le démon». Mais le grand panneau promettant l’autodafé du Coran a disparu, et de nombreuses patrouilles policières veillaient à la sécurité de la petite ville. Le projet de destruction de 200 exemplaires du Coran à l’occasion de la commémoration du 11 septembre avait été lancé le 12 juillet par le chef du groupuscule «Dove World Outreach Center» (en français «Centre colombe pour aider le monde»), a retracé le Washington Post. Selon le quotidien américain, c’est ce jour-là que Terry Jones a diffusé un premier message sur le site de micro-blogs Twitter appelant à une «Journée internationale d’autodafé du Coran» le 11 septembre. Le projet a mis une quinzaine de jours pour déborder du cadre des milieux intégristes chrétiens. L’AFP, par exemple, le mentionne pour la première fois le 30 juillet. Un mois plus tard, le 27 août, une centaine de radicaux musulmans ont manifesté contre le projet devant l’ambassade des Etats-Unis à Jakarta. Mais c’est une déclaration du général américain David Petraeus, le commandant des forces internationales en Afghanistan, qui a vraiment mis le feu aux poudres mardi. Brûler le Coran «pourrait mettre en danger les troupes», s’inquiétait le chef militaire dans un entretien au Wall Street Journal. Très vite, le président Barack Obama, des dizaines d’autres chefs d’Etat et le pape Benoît XVI ont publiquement appelé Terry Jones, inconnu total la veille encore, à renoncer à son projet. Des manifestations ont aussi été organisées dans des pays musulmans, parfois violentes comme en Afghanistan.

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