Le représentant de l’ONU et chef de sa mission au Kosovo (Minuk), Lamberto Zannier, «apporte son concours à l’Union européenne aux fins de renforcer le rôle opérationnel que celle-ci joue au Kosovo dans le domaine de l’état de droit», écrit Ban Ki-moon dans un rapport présenté au Conseil de sécurité. «Eulex respectera strictement les dispositions de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité et opérera sous l’autorité générale de l’ONU et dans le contexte de la neutralité de l’Organisation à l’égard du statut du Kosovo», poursuit M. Ban. Ce paragraphe signifie que la présence d’Eulex au Kosovo n’impliquera en rien une reconnaissance de l’indépendance du territoire. L’ONU ne s’est pas prononcée sur cette indépendance, proclamée unilatéralement en février par les autorités de Pristina mais rejetée par la Serbie. Celle-ci est soutenue par son alliée la Russie. Selon le plan de M. Ban, l’UE doit assumer, progressivement, des responsabilités opérationnelles accrues dans les domaines de la police, de la justice internationale et des douanes.
La résolution 1244, adoptée en juin 1999 à la fin de la guerre entre troupes serbes et guérilla indépendantiste kosovare albanaise, accordait au Kosovo une autonomie substantielle sous souveraineté serbe et donnait mandat à la Minuk d’administrer le territoire avec l’aide de l’Otan.