Les huit accusés, âgés de 19 à 28 ans, devront comparaître devant le tribunal criminel londonien d’Old Bailey le 4 septembre. Aucune demande de mise en liberté sous caution n’a été faite en leur nom mardi. Me Mohammed Zeb, avocat de Tanvir Hussain, l’un de ces huit candidats présumés aux attentats suicides, a cependant déclaré que "toutes les allégations étaient niées" par son client.
Au total, 11 personnes ont été inculpées par la justice britannique dans le cadre d’un complot présumé visant à faire exploser en vol des avions de ligne, complot mis en échec le 10 août. Tous sont des Britanniques de confession musulmane, âgés de 17 à 35 ans. Huit d’entre eux, Tanvir Hussain, 25 ans, Umar Islam, 28 ans, Arafat Waheed Khan, 25 ans, Ahmed Abdullah Ali, 25 ans, Ibrahim Savant, 25 ans, Waheed Zaman, 22 ans, Assad Ali Sarwar, 26 ans, et Adam Khatib, 19 ans, répondent du crime de conspiration en vue de commettre des meurtres et du crime de préparation d’un acte de terrorisme, une infraction ajoutée à la législation antiterroriste britannique après les attentats du 7 juillet 2005 à Londres.
Les trois autres inculpés, qui devaient encore comparaître mardi après-midi devant le tribunal de Westminster, sont eux poursuivis pour des faits moins graves. Une jeune femme de 23 ans, mère d’un bébé de huit mois, est ainsi accusée de ne pas avoir informé la police du projet terroriste attribué à son époux. Un adolescent de 17 ans a, lui, été mis en cause pour la possession d’un manuel sur les explosifs, de "notes suicidaires" et des testaments de ses co-inculpés.
Onze autres suspects sont toujours interrogés par Scotland Yard mais n’ont pas encore été mis en examen.
Ces 22 personnes avaient été arrêtées à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, à Walthamstow, une banlieue résidentielle sans histoires de l’est londonien, dans le quartier voisin de Leyton, ou encore à High Wycombe, à 50 km à l’ouest de Londres.