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Gaza : Le cousin de Arafat assassiné

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Le torchon brûle entre Palestiniens à la veille du retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Hier à l’aube, le général Moussa Arafat, l’un des hommes forts de la bande de Gaza, a été assassiné par un groupe palestinien inconnu. Le corps du conseiller militaire du leader Mahmoud Abbas et ancien patron des services de sécurité a été retrouvé criblé de balles, 23 selon des sources médicales. Agé de 69 ans, le général Arafat n’était autre que le cousin du défunt dirigeant Yasser Arafat. Quelques heures après sa mort, un groupe armé palestinien nommé les "Comités de résistance populaire", a revendiqué l’assassinat.
Le porte-parole du groupe, "Abou Abir", a affirmé dans un appel téléphonique à l’AFP que le général Arafat a été éliminé par les brigades de Salaheddine, branche armée des Comités de résistance populaire.
«Les brigades de Salaheddine revendiquent l’élimination du collaborateur Moussa Arafat et l’enlèvement de son fils Manhal pour des raisons qui seront annoncées ultérieurement », a-t-il déclaré. Cette élimination survient alors que les services de sécurité palestiniens s’apprêtent à prendre le contrôle de la bande de Gaza que l’armée israélienne doit finir d’évacuer le 15 septembre. Aussitôt après l’assassinat, le ministre palestinien de l’Intérieur Nasr Youssef, a placé les forces de sécurité palestiniennes en état d’alerte. « Le ministre de l’Intérieur, et de la sécurité nationale, le général Nasr Youssef, a décrété l’état d’alerte dans les rangs des services de Sécurité et a ordonné la création d’une Commission d’enquête pour déterminer les circonstances de l’assassinat », a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Le ministère a qualifié le meurtre de Moussa Arafat de grave escalade dans la situation sécuritaire qui ne saura être passée sous silence. Moussa Arafat avait de nombreux ennemis. Il avait auparavant survécu à plusieurs tentatives d’assassinat dont la dernière remonte à octobre 2004 lorsqu’une voiture piégée avait explosé au passage de son convoi à Gaza. Nommé par Yasser Arafat en juillet 2004 chef de la Sûreté nationale, qui chapeaute les différents services de sécurité, le général Arafat a été mis à la retraite en avril dernier par M.Abbas qui l’a nommé conseiller pour les Affaires militaires. Sa nomination avait été violemment contestée dans la bande de Gaza.
Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah, avaient pris, armes à la main, la tête du mouvement de protestations contre Moussa Arafat. Ils l’accusent d’être le "symbole" de la corruption.
L’ex-protégé du défunt Yasser Arafat est le plus haut responsable palestinien victime des violences internes. Des violences qui suscitent des interrogations sur la capacité des forces de sécurité à maintenir l’ordre face à une possible lutte de pouvoirs à Gaza.
Plusieurs observateurs considèrent la situation du territoire occupé comme un test pour le pouvoir palestinien après le retrait israélien. Washington espère que le retrait israélien accélèrera le processus de paix.
Cependant, la multitude d’organisations activistes entendent toutes récupérer une partie du pouvoir à Gaza. Une situation qui ne fait que compliquer les choses.

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