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Georges Bush parle toujours de «victoire»

Les Américains ont marqué mercredi, avec un jour d’avance, le 5ème  anniversaire jeudi du début de l’invasion de l’Irak, bien plus préoccupés par la santé de leur économie que par les perspectives de désengagement militaire, malgré la mort de près de 4.000 de leurs soldats. Cinq ans après les premières explosions à Bagdad le 20 mars à 5H30 dans la capitale irakienne (le 19 mars 2003 à 21H30 à Washington), la guerre reste la matière d’un débat ardent, avivé par l’élection présidentielle de novembre.
Les candidats à la fonction suprême s’opposent entre démocrates et républicains, et même entre seuls démocrates, sur la manière de mener à terme «l’Opération liberté irakienne», la grande entreprise de la présidence Bush, après la fin de celle-ci en janvier 2009. George W. Bush, qui a dépêché son vice-président Dick Cheney en Irak pour l’occasion, devait, lors d’un discours mercredi au Pentagone, défendre ses décisions contestées et, malgré le prix payé, affirmer son refus de battre en «retraite» alors que, selon lui, se dessine une «victoire stratégique majeure» contre le terrorisme. Les opposants à la guerre en Irak, eux, espéraient rassembler des foules nombreuses dans les grandes villes comme Washington, New York, Miami, Chicago, Los Angeles et San Francisco. Mais, avec la succession des mauvaises nouvelles économiques, beaucoup d’Américains ont d’autres soucis en tête: la sécurité de leur emploi, le prix de l’essence ou les traites de leur maison. Selon un sondage Gallup publié par le quotidien USA Today, plus de trois Américains sur quatre estiment que les Etats-Unis sont entrés en récession.
Depuis plusieurs mois, la guerre, pourtant l’objet d’une discorde profonde, a été supplantée en tête des priorités des Américains. C’est l’économie qui comptera le plus quand ils éliront leur président pour 42% d’entre eux, devant la guerre (21%), selon un sondage pour la chaîne de télévision CNN. En juin 2007, la situation était inversée (31% pour la guerre en Irak, 23% pour l’économie). Mais il ne fait guère de doute que la guerre continuera à occuper et diviser les esprits.
Quelque 3.990 soldats américains ont été tués en Irak et le conflit a coûté des centaines de milliards de dollars. Peut-être même 3.000 milliards de dollars, selon Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Après l’approbation massive du début, la majorité pense aujourd’hui que la guerre était une erreur. M. Bush admet que le coût humain et financier de la guerre est «élevé», mais la «retraite» à laquelle appellent «certains à Washington» sèmerait le «chaos» et enhardirant les terroristes et l’Iran, prévient-il.

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