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Il y a 60 ans, le grand débarquement

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Le président Chirac a célébré avec les dirigeants de 15 pays, dont George W. Bush, le chancelier allemand Gerhard Schroeder et le président russe Vladimir Poutine, le 60e anniversaire du débarquement des alliés sur les plages normandes, qui précéda la libération de l’Europe.
Samedi, à l’issue d’un entretien avec George W Bush à Paris, le président Chirac avait exprimé les sentiments de reconnaissance des Français aux Américains pour « les sacrifices consentis, le sang versé » pour la Libération, affirmant que « la France n’oublie pas ».
Dans un entretien publié dimanche par l’Observer, Tony Blair a estimé que le 60e anniversaire du Jour J est un symbole de la force des relations transatlantiques. Pour ce dernier, l’alliance entre l’Europe et l’Amérique est d’une importance centrale pour l’avenir du monde. D’après Blair, c’est grâce à cette alliance que l’Europe a été délivrée, annonçant une ère de paix et de stabilité. Près de 60.000 soldats alliés ont été tués en Normandie durant le printemps et l’été 1944 en plus des 20.000 civils qui ont péri.
Les hommages aux combattants tombés le Jour J et pendant la sanglante bataille de Normandie ont débuté samedi au cimetière canadien de Beny-Reviers. 2.048 soldats canadiens y reposent.
Dans l’après-midi, des dizaines de milliers de spectateurs ont assisté dans une ambiance de fête au parachutage de 600 soldats américains et français au-dessus du marécage de La Fière, près de Sainte-Mère-Eglise, où des paras américains furent largués dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Le ministère français de la Défense a lancé un site web sur la commémoration du 60ème anniversaire des débarquements en Normandie et en Provence, et de la libération de Paris.
Ce nouveau site Web, « Liberation60.gouv.fr », est divisé en sections «Débarquement en Normandie»,«Débarquementen Provence» et «Libération de Paris». Il présente notamment des photos et des dessins d’époque réalisés par des anciens combattants et donne des détails sur les cérémonies françaises de commémoration de ces événements historiques. La France « n’oubliera jamais ce qu’elle doit à l’Amérique et aux alliés qui ont libéré l’Europe », a déclaré dimanche le président français Jacques Chirac devant le président américain en Normandie, à l’occasion des commémorations du Débarquement allié. « Elle n’oubliera jamais ce qu’elle doit à l’Amérique, son amie de toujours, à tous ses Alliés grâce auxquels l’Europe enfin réunifiée vit dans la paix, la liberté et la démocratie », a-t-il dit dans un discours prononcé au cimetière américain de Colleville-sur-mer.
De son côté, le président américain a rappelé que la France avait été « la première amie des Etats-Unis », faisant allusion au soutien apporté par la France aux Américains lors de la guerre d’indépendance contre les Anglais à la fin du XVIIIe siècle. L’on était loin de ce qui se passe en Irak ou en Proche-orient, ou même de la guerre déclarée contre le terrorisme. Sauf en ce qui concerne Le président américain qui avait anticipé en comparant quelques jours auparavant la guerre contre le terrorisme avec la guerre contre la tyrannie durant la seconde guerre mondiale. Mais un sondage publié samedi dans le journal «Le Parisien-Aujourd’hui» sous le titre « Cette Amérique qui nous inquiète», indique que 44 % des Français se disent critiques et 29 % « inquiets» face à l’hyper-puissance américaine.
Seuls 3 % des Français se disent «admiratifs » de l’Amérique. Les Français s’estiment aussi, toujours dans ce sondage, « suffisamment reconnaissants » envers les Américains dont le débarquement les libéra de l’occupation allemande et 50 % estiment même qu’ils « n’ont pas de dette morale » à avoir envers les Américains. « Tout se passe comme si Bush avait dilapidé dans l’aventure (en Irak) le capital de sympathie engagé après les attentats terrifiants» du 11 septembre 2001, estime Le Parisien.
Un autre journal français, Le Figaro, en l’occurrence, a publié un autre sondage tout aussi révélateur que le premier. D’après ce sondage, il s’est avéré que les Allemands ont détrôné les Américains chez les Français qui considèrent leurs anciens ennemis des deux guerres mondiales comme leurs plus sûrs alliés, 60 ans après le débarquement qui provoqua la fin de l’occupation nazie. Comme quoi, la meilleure façon de ne plus se trouver face à un ennemi, c’est de ne pas lui ressembler.

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