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Intégration des immigrants : Les Africains du Canada tentent de se regrouper

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Les Africains du Canada, quel que soit leur pays d’origine, ont beaucoup en commun en termes de préoccupations dans le pays d’accueil. Ils vivent tous les mêmes difficultés d’intégration.

Alors que dans les milieux politiques, le projet de test des valeurs  de la Coalition Avenir Québec focalise encore le débat et maintient la polémique, l’heure est au regroupement et à la mobilisation dans les communautés immigrantes. C’est du moins ce que tentent de faire les Africains du Canada à travers la Fédération des Africains du Canada (FAC). Créée il y a trois ans, l’ONG mise sur le potentiel de la communauté africaine au Canada qui réunit plus de 250.000 membres. Mais encore faut-il rassembler tout ce monde, car contrairement à d’autres communautés, celle des Africains est marquée par un phénomène d’atomisation à travers le Canada.

Les Africains du Canada, quel que soit leur pays d’origine, ont néanmoins beaucoup en commun en termes de préoccupations dans le pays d’accueil. Ils vivent tous les mêmes difficultés d’intégration. Le sujet était justement au cœur d’une rencontre de la FAC il y a quelques jours en plein cœur de Montréal au Centre Afrika. C’était l’occasion de débattre encore une fois de la problématique de l’intégration professionnelle à laquelle n’échappe aucun immigrant. Ils ont ainsi rappelé la sous-représentation des minorités visibles dans le secteur public du Québec et souligné l’intérêt de  l’instauration de quotas à l’embauche pour endiguer le problème. Ceci de façon à ce que la proportion des minorités visibles dans la fonction publique soit représentative de la population.

Les participants ont également mis en exergue la faiblesse de l’indice de diversité en politique dans le pays d’accueil. Très rares en effet les Africains qui tentent l’expérience en la matière. A cela plusieurs raisons. De l’avis d’un participant à la rencontre, les immigrants confrontés aux difficultés d’intégration économique ont peu de temps pour la politique. Mais c’est bien connu, qui ne fait pas de politique la subit. Ceux qui tentent l’expérience, en adhérant à un parti local avec pour beaucoup d’entre eux l’espoir de trouver à travers ce canal une meilleure intégration, voire des opportunités de carrière, ont peu de chances d’être investis par leur formation politique. «Preuve en est la faiblesse de l’indice de la diversité africaine dans les partis», soutient un intervenant chiffres à l’appui.

«Au niveau du Québec le nombre d’élus d’origine africaine varie entre 0 à 2 d’un parti à un autre», poursuit le participant à la rencontre. Il reste dans ce contexte difficile de parler d’une  voix  forte  pour  la  défense  des  droits  des Canadiens  et  résidents  canadiens  d’origine  africaine. Pour se positionner en interlocuteur de poids et défendre les intérêts de la communauté africaine dans le cadre des grands enjeux, il est certainement important de travailler auparavant sur la représentativité au sein de la FAC et multiplier les antennes à travers le Canada. Un travail de terrain et de communication permettra assurément une meilleure synergie au sein de cette communauté.

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