L’armée américaine a annoncé avoir libéré lundi matin 507 détenus de sa prison d’Abou Ghraib, près de Bagdad, environ 500 autres devant être libérés dans le courant de cette semaine. L’armée américaine avait annoncé un peu plus tôt dans la matinée qu’elle allait libérer plus d’un millier de prisonniers, à la demande du gouvernement irakien, à l’occasion du mois de jeûne musulman du Ramadan, qui commence début octobre.
"Le gouvernement irakien et la Force multinationale en Irak ont décidé de libérer les détenus afin de leur permettre d’être avec leur famille (…) de célébrer le mois saint du Ramadan et aider à la construction d’un Irak nouveau", a indiqué l’armée dans un communiqué.
La sélection des détenus libérables a été faite "après un examen prudent et minutieux de leur dossier par une commission irakienne", précise le communiqué, qui ajoute qu’aucun d’entre eux n’est "coupable de crimes violents tels que des attentats, tortures, enlèvements ou des meurtres".
"Ces libérations font partie d’un programme du gouvernement destiné à libérer un certain nombre des 10.000 prisonniers détenus à travers le pays" et lancé "il y a plusieurs semaines", a affirmé Laith Koubba, le porte-parole du gouvernement. "Nous avons décidé d’accélerer (l’application) de ce programme" à l’approche du Ramadan, a-t-il dit, soulignant que certains détenus étaient libérés parce qu’ils n’ont "pas été inculpés ou qu’il n’y a pas assez de preuve contre eux", a-t-il ajouté.
Interrogé pour savoir si cette vague de libération était destinée à encourager la communauté sunnite, très présente dans les rangs des insurgés, à se rendre aux urnes pour le référendum du 15 octobre sur la Constitution, M. Koubba a répondu: "Cela crée une meilleure atmosphère". C’est la deuxième libération d’un aussi grand nombre de détenus d’Abou Ghraib, après celle d’un millier d’entre eux survenue entre le 24 et le 27 août.