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Irak : Les prédictions du département d’etat

Intitulée « L’avenir du projet sur l’Irak », l’étude, qui a coûté 5 millions de dollars, a impliqué plus de 200 juristes, responsables et experts au sein de 17 groupes qui ont commencé à travailler en avril 2002 sur le destin de l’Irak post-Saddam Hussein, précise le quotidien. Le secrétaire d’Etat Colin Powell a confirmé dimanche l’existence de l’étude et le fait qu’elle ait été soumise au département de la Défense et à d’autres départements impliqués dans la reconstruction de l’Irak. « C’était un travail important, de qualité, qui a été présenté au général (Jay) Garner (le premier administrateur civil américain en Irak) pour qu’il l’utilise et pour que ceux impliqués dans la reconstruction l’utilisent », a déclaré M. Powell sur la chaîne de télévision américaine Fox. Selon le New York Times, l’équipe d’experts avait prédit les pillages massifs qui ont suivi le renversement de Saddam Hussein en avril et averti de problèmes de sécurité et de l’état de délabrement des infrastructures. L’étude recommandait de trouver des emplois pour les forces irakiennes démobilisées afin d’éviter qu’elles ne se retournent contre les troupes américaines. Elle avertissait aussi que des investissements massifs étaient nécessaires pour réparer les conduites d’eau et d’égouts, l’électricité, et mettait en garde contre le fait que de nombreux Irakiens seraient réticents à construire une société civile après des décennies de dictature. M. Powell s’est refusé à préciser si les responsables militaires avaient ignoré cette étude, mais des officiels du département d’Etat ont déclaré sous couvert d’anonymat au New York Times que le Pentagone avait mis le rapport sous le coude. Toutefois, le service américain de la Défense en charge de la reconstruction en Irak n’a pas été mis au courant de l’existence de l’étude avant février dernier, moins d’un mois avant le lancement de la guerre, a indiqué le responsable adjoint de ce service, Ron Adams, cité par le New York Times. Le porte-parole du Pentagone, Larry Di Rita, a nié que ce travail ait été ignoré, mais de hauts responsables de la Défense ont indiqué sous couvert de l’anonymat que la plupart des éléments de l’étude avaient un caractère trop académique pour être utilisables. « (L’étude) a été ignorée dans une large part », a ajouté l’un de ces responsables au quotidien.

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