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Irak : l’Italie se retire

L’effet Prodi commence à se faire sentir. Le nouveau gouvernement dirigé par la coalition de centre-gauche avait indiqué que le retrait des troupes italiennes en l’Irak serait l’une de ses premières mesures. Chose promise, chose due. Le nouveau gouvernement a annoncé le début du retrait des soldats italiens. Un retrait qui sera progressif. D’ici la fin du mois de juin, un millier de soldats italiens devront rentrer chez eux.
Le retrait total des 2.600 soldats italiens, lui, devrait être réalisé d’ici la fin de l’année selon Massimo d’Alema, le chef de la diplomatie italienne. Les soldats devraient être remplacés à terme par des civils qui s’occuperont d’aide humanitaire. 
Le contingent est basé à Nassiryah, dans le sud de l’Irak. Trente-deux soldats italiens ont été tués depuis le début de la guerre en 2003. Dans les rues de Bagdad, c’est la satisfaction qui prévaut. « Nous sommes capables de nous débrouiller seuls.   Nous demandons le retrait de toutes les armées étrangères pas seulement celui des Italiens», a déclaré un Irakien à la chaîne Euronews. Le début du retrait italien intervient après celui de la Corée du Sud qui a commencé à réduire ses troupes au début de la semaine. Au moins 1.000 des 3.200 soldats de Séoul vont quitter l’Irak d’ici la fin 2006. Romano Prodi, nouveau chef du gouvernement italien, a estimé jeudi que la guerre et l’occupation de l’Irak constituaient une "grave erreur" et avaient fourni des prétextes au terrorisme.
Il a réaffirmé son intention d’achever le retrait des troupes italiennes d’Irak, entamé par son prédécesseur et grand allié des Etats-Unis Silvio Berlusconi, qui comptait avoir terminé d’ici la fin de l’année. Il reste quelque 2.600 militaires italiens sur les 3.000 déployés pour la reconstruction de l’Irak après le renversement de Saddam Hussein en 2003. Le Parlement doit se prononcer d’ici la fin juin sur le financement de la mission. Romano Prodi a précisé que les modalités du retrait seraient définies « avec toutes les parties intéressées afin que les conditions de sécurité soient remplies ». S’adressant au Sénat à la veille du vote de la confiance à son gouvernement, M.Prodi, qui était opposé à l’invasion de l’Irak en mars 2003, a souligné que son cabinet soutiendrait la participation de l’Italie à des opérations anti-terrorisme, "même militaires", à condition qu’elles soient «légitimées par une institution internationale à laquelle (l’Italie) appartienne», comme les Nations Unies.
En Irak, la situation s’aggrave de jour en jour. Les chiffres sont alarmants. Mille cinquante-cinq Irakiens ont été tués dans des violences au cours du mois de mai, soit une augmentation de 38% par rapport au mois d’avril, a affirmé l’agence AFP qui cite des sources officielles.
Le mois de mai s’est révélé particulièrement meurtrier en Irak et 1.055 Irakiens ont été tués et 1.423 blessés dans des violences, selon un bilan recueilli par l’agence auprès de sources aux ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé, ne prenant pas en compte les pertes des insurgés. Le nombre des personnes tuées a augmenté de 38% en mai par rapport à avril.

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