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Israël : l’étau se resserre autour de Katzav

La classe politique en Israël pressait mercredi le président Moshé Katzav de démissionner après l’annonce par le procureur général de sa décision de l’inculper pour viol et harcèlement sexuel. Formellement, avant cette inculpation, M. Katzav, dont la fonction est largement protocolaire, et ses avocats peuvent être entendus par le procureur général, Menahem Mazuz, pour tenter de le convaincre de revenir sur sa décision.
«Il doit démissionner, car il n’a pas le droit de nous laisser dans cette situation. Comme société, nous avons le devoir de lui dire qu’il n’est plus notre président et que son portrait ne peut plus être accroché dans les écoles», a affirmé à la radio publique Yossi Beilin, chef du parti de gauche laïque Meretz. «Le président doit démissionner, un point, c’est tout, et j’espère qu’il va prendre une décision en ce sens dans les heures qui viennent, faute de quoi la balle sera dans le camp de la Knesset (Parlement), qui devra le limoger», a renchéri Guidon Saar, président du groupe parlementaire du Likoud (opposition de droite).
Même point de vue pour Mohammed Baraké, chef de la liste communiste arabe Hadash : «Les fonctions de Katzav sont symboliques, mais il ne peut plus les remplir, étant donné les graves soupçons pesant sur lui. Il doit partir, et s’il ne le fait pas de plein gré, le Knesset doit l’aider à trouver la sortie».
M. Katzav doit annoncer ses intentions lors d’une conférence de presse dont l’heure n’a pas été précisée, a indiqué la porte-parole de la présidence de l’Etat, Hagit Cohen. Selon le ministère de la Justice, M. Katzav, 61 ans, est soupçonné d’avoir violé une ancienne employée à l’époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999, et de harcèlement sexuel sur trois autres employées de la présidence.
La Knesset peut limoger le président si 90 des 120 députés se prononcent en ce sens en séance plénière. Egalement interrogé à la radio, le professeur de Droit Amnon Rubinstein a estimé que M. Katzav, qui clame son innocence, «doit annoncer qu’il renonce provisoirement à ses fonctions jusqu’à son audition par le procureur général», qui est aussi conseiller juridique du gouvernement.

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