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Israël obtient la bénédiction de l’oncle Sam

Les Etats-Unis ont opposé leur veto, samedi dernier au Conseil de sécurité de l’ONU, à un projet de résolution arabe condamnant les opérations militaires d’Israël dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes palestiniens sur Israël. Le projet ainsi rejeté avait été déposé par le Qatar au nom du groupe arabe, à la suite de la bavure de l’artillerie israélienne qui a tué mercredi une vingtaine de Palestiniens, surtout des femmes et des enfants, à Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Il a recueilli dix voix pour et une contre -celle des Etats-Unis-, avec quatre abstentions, a indiqué le président du Conseil, l’ambassadeur du Pérou à l’ONU, Jorge Voto-Bernales. La voix contre étant celle d’un membre permanent du Conseil doté du droit de veto, la résolution a été rejetée. Les pays qui se sont abstenus sont le Danemark, la Grande-Bretagne, le Japon et la Slovaquie.
Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf voix sur quinze au Conseil, sans vote négatif -équivalant à un veto- d’un des cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie). Les Etats-Unis, fidèles alliés d’Israël, avaient déjà opposé leur veto le 13 juillet à un précédent projet de résolution, également déposé par le Qatar, qui visait à faire cesser l’offensive israélienne à Gaza. Le projet amendé condamnait à la fois l’opération militaire menée par Israël dans la bande de Gaza, «en particulier l’attaque qui s’est produite à Beït Hanoun le 8 novembre» (…) et les tirs de roquettes à partir de Gaza sur Israël. Contrairement à l’original, il ne qualifiait plus l’«incident» de Beït Hanoun de massacre, mais demandait toujours l’établissement par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, d’une mission d’enquête sur cette bavure.
Le texte rejeté appelait Israël à «cesser immédiatement ses opérations militaires» à Gaza et à «replier ses troupes actuellement à Gaza sur leurs positions d’avant le 28 juin». À cette date, un soldat israélien avait été enlevé par des militants palestiniens, déclenchant une offensive de l’occupant israélien. Mais il ne demandait plus la conclusion immédiate d’un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens et l’envoi d’une force d’observation de l’ONU pour le surveiller. À la place, il appelait à «la cessation immédiate de tous actes de violence et actions militaires entre Israël et les Palestiniens, conformément à l’accord de Charm el-Cheikh du 8 février 2005». Le texte qatari appelait également la communauté internationale, dont le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Nations unies et Union européenne), à prendre des mesures immédiates pour «stabiliser la situation et relancer le processus de paix» au Proche-Orient, actuellement dans l’impasse, «y compris par l’établissement éventuel d’un mécanisme international destiné à protéger les populations civiles».
Lors d’un débat au Conseil jeudi après le massacre de Beït Hanoun, Israël avait subi un feu roulant de critiques pour ses opérations militaires meurtrières dans la bande de Gaza, plusieurs pays appelant à un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens et à l’envoi d’une force de l’ONU pour le surveiller. L’observateur permanent de la Palestine à l’ONU, Ryad Mansour, avait qualifié la bavure de Beït Hanoun de «terrorisme d’Etat», demandant que ses auteurs soient «tenus responsables selon le droit international».

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