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Israël prépare un nouveau carnage

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Israël s’active à porter les dernières touches de ce qui se présente comme un nouveau massacre, dont les prémisses se dessinent à l’horizon. De la bouche même de certains responsables de la sécurité, cette opération, la huitième d’une série meurtrière, sera «beaucoup plus dévastatrice» que les précédentes. Que de belles promesses, sans surprise, toutefois, de la part d’un État hors la loi. L’on se remémore les récents actes criminels perpétrés par Israël à l’encontre de la population civile. Sur son sillage, Tsahal ne laissait que ruines et désolation. Tout y passe, femmes et enfants, en plus des habitations qui sont réduites à néant, faisant des milliers de sinistrés, sans oublier les terres agricoles ravagées, pour le simple plaisir d’assouvir sa soif destructrice.
Ainsi, Israël s’apprête à livrer une autre «guerre», usant de tout son arsenal dévastateur, contre des lanceurs de pierres, dans le meilleur des cas. Car, en effet, il a souvent été rapporté que les exécutions sommaires accompagnent toujours ce genre d’opérations, où le rapport de force est disproportionné à outrance.
Appuyée par des chars et des bulldozers, Tsahal a d’ores et déjà encerclé Beit Hanoun, ville de 21.000 habitants située à la frontière entre la Bande de Gaza et le sud d’Israël. Les premières incursions ont débuté dès mardi soir. Avec comme seule arme de riposte des cailloux, les jeunes, comme il leur est de coutume, sont descendus faire barrage aux blindés israéliens.
Chose à laquelle l’armée israélienne a répliqué, sans hésitation, avec des armes à feu. Un premier bilan fait état d’une vingtaine de blessés, dont certains grièvement.
Ce nouveau carnage en gestation intervient suite à des tirs de roquettes, à destination du sud d’Israël et dont certaines ont failli atteindre une cible d’envergure : Ariel Sharon était dans les parages et, apparemment, l’une des roquettes s’est abattue à quelques centaines de mètres du lieu où il se trouvait. Ces attaques, souvent anodines, de la résistance palestinienne, ne sont pas perçues en tant que telles par les Israéliens, qui les considèrent comme des cadeaux tombés du ciel. En effet, l’État hébreu y trouve l’occasion propice pour lancer ses opérations meurtrières.
Par ailleurs, à Ramallah où il effectue une visite, le chef de la diplomatie française, Michel Barnier, s’est indigné du sort réservé au chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, confiné dans son Quartier Général, dévasté, depuis décembre 2001. «Au cours de mes entretiens avec le président Arafat, j’ai pu mesurer de plus près le sort qui lui est fait. La situation pénible dans laquelle il vit et qui n’est pas digne, compte tenu de ce qu’il représente», a affirmé aux journalistes M. Barnier après une rencontre avec le Premier ministre palestinien Ahmad Qoreï à Ramallah en Cisjordanie, selon l’AFP. «Nous considérons que cette situation ne doit pas durer parce qu’il est le président élu et légitime du peuple palestinien. Voilà aussi le sens de la visite que je lui ai faite ici au nom du gouvernement français», a souligné le ministre français.
Michel Barnier s’est entretenu avec Yasser Arafat et Ahmed Qoreï, auxquels il a transmis un message de soutien. «C’est un message de solidarité dans les difficultés quotidiennes que vivent les Palestiniens, notamment en raison des bouclages, des barrages, des destructions, de ce mur…», a déclaré M. Barnier, qui a insisté sur la nécessité à ce que soit mis un terme à la répression israélienne, exhortant l’Autorité palestinienne à poursuivre les réformes Il est à souligner que la concordance était de mise entre les deux parties, qui semblent partager les mêmes points de vue, notamment en matière de réformes administratives et financières et dans le domaine de la sécurité. Côté palestinien, Nabil Chaâth, ministre des Affaires étrangères, n’a eu de cesse de saluer la France, la qualifiant de «pays fier, ne se pliant aucunement au chantage israélien». Il faut dire que la France a toujours eu une position claire quant au conflit israélo-palestinien, n’ayant jamais eu froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’appeler les choses par leurs noms.
Et ce n’est pas la présidence française qui dira le contraire. À Istanbul où se déroulait le Sommet de l’Otan, Jacques Chirac a insisté sur le caractère légitime de rencontrer Yasser Arafat. «Le président de l’Autorité palestinienne est aujourd’hui le seul à pouvoir imposer au peuple palestinien des compromis, notamment de nature territoriale (…) Il n’est pas très prudent dans une stratégie de retour à la paix de vouloir l’isoler», a souligné le président français, dont les déclarations autour de la question ont, de tout temps, été empreintes de réalisme et de logique.

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