Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a assisté lundi au tribunal de Milan à une nouvelle audience du procès Mills, où il est accusé de corruption de témoin, alors que se déroule un important scrutin municipal dans cette ville. Lors d’une pause durant l’audience entamée à 9H00 GMT, il s’est approché des journalistes pour expliquer qu’il observait le «silence électoral» et ne ferait donc pas de déclarations car il «n’a pas confiance» dans la presse. Détendu et souriant, il a échangé quelques mots avec des greffières et carabiniers. Au cours de cette audience, le procureur interrogeait l’ancien chef de l’écurie de Formule 1 de Renault et entrepreneur, Flavio Briatore. Dans cette affaire, M. Berlusconi est accusé d’avoir versé 600.000 dollars à l’avocat britannique David Mills, en échange de faux témoignages en sa faveur dans des procès des années 90. L’accusation soupçonne que tout ou partie de cet argent aurait pu transiter par une société créée par Mills pour le compte de M. Briatore, à l’insu de l’entrepreneur. C’est la cinquième fois consécutive que M. Berlusconi se présente au tribunal de Milan, après son grand retour devant les tribunaux le 28 mars qui avait fait suite à huit ans d’absence. M. Berlusconi a assisté à des audiences de deux procès: l’affaire Mediaset (surfacturation de droits télévisés) et le procès Mills. Le Cavaliere s’est également présenté à une audience préliminaire à un éventuel procès pour le dossier Mediatrade (droits télévisés). En revanche, il n’est pas venu à la première audience le 6 avril du procès pour le scandale sexuel Rubygate où il est convoqué de nouveau le 31 mai.