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Italie : victoire étriquée de Prodi

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«L’"Unione" vainqueur, la Cdl conteste, l’Italie divisée, gouvernement difficile,» a résumé hier le quotidien "La Stampa" dans son édition électronique, la situation en Italie après les élections législatives.
Des élections très serrées où le suspense battait son plein.
Il fallait attendre le décompte des votes des Italiens de l’étranger pour pouvoir trancher. Cependant, 24 heures après la fermeture des bureaux de vote, le doute continuait à planer. L’heure était à la confusion. Selon les médias italiens, l’Union de la gauche, dirigée par Romano Prodi, remporterait de justesse les élections au Sénat, après avoir obtenu la majorité relative à la Chambre des députés, avec 25.224 voix d’avance sur Berlusconi. Le camp de Silvio Berlusconi, lui, appelle à un nouveau décompte des voix.
La réforme proposée par Silvio Berlusconi, votée en fin 2005, a eu un véritable effet boomerang. À la Chambre des députés, le bloc de Romano Prodi a bénéficié de la «prime au vainqueur» instituée par cette réforme. Ne disposant que de 25.224 voix d’avance au niveau national sur 47 millions d’électeurs (49,8% contre 49,7% des suffrages), "L’Union" a en effet obtenu automatiquement 340 des 630 sièges. Elle y a ajouté celui obtenu par le candidat d’une petite liste dans le Val d’Aoste pour porter sa majorité à 341 députés. Malgré sa faible défaite, "La maison des libertés" de Silvio Berlsuconi doit quant à elle se contenter de 277 mandats. Les 12 députés élus par les Italiens de l’étranger complèteront la composition de la nouvelle Chambre.
Au Sénat, la gauche avait fustigé la réforme électorale, affirmant qu’elle avait été instituée par Silvio Berlusconi pour limiter sa probable défaite, voire la transformer en victoire grâce à un système très complexe de répartition des sièges à la proportionnelle et par régions.
Or cette nouvelle donne a finalement profité à "L’Union". Majoritaire en voix (50,2%), "La maison des libertés" n’obtient que 156 sièges sur 315. Minoritaire en voix (48,9%), la gauche en récolte en revanche 158 et dispose donc de la majorité absolue.
À l’annonce de cette victoire étriquée de la gauche, Romano Prodi a annoncé qu’il allait «se mettre immédiatement au travail pour réunifier le pays, remettre l’Italie en marche au service de tous les citoyens» et a appelé à «tourner la page» du berlusconisme.
Devançant les critiques sur la fragilité de sa coalition, l’ancien président de la Commission européenne a également promis au pays un gouvernement qui «sera fort politiquement et techniquement».
Affirmant vouloir mettre «l’Europe et la paix» au centre de son programme, M.Prodi a ajouté : «ce sera un gouvernement pour tous les Italiens, même pour ceux qui n’ont pas voté pour moi». Il a estimé que «les marchés financiers et la communauté internationale accueilleront favorablement ce nouveau gouvernement».
En tout cas, ces législatives n’ont fait que diviser le pays en deux : d’un côté le bloc de centre-gauche, de l’autre la coalition de droite. Pour former un gouvernement, le centre-gauche n’aura pas la tâche facile.

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