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Jean-François Copé, la meilleure alternative à François Fillon

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L’évidence saute aux yeux. Le terrible bras de fer que se sont livrés dans la rue gouvernement et opposition sur l’explosif dossier de la réforme des systèmes de retraite, vient de révéler un homme, Jean-François Copé. L’homme s’est imposé de manière singulière comme une valeur prometteuse et dans sa défense acharnée et construite de l’action du président de la République et dans ses attaques ciblées et intelligentes des défaillances de l’opposition sur le sujet. A la veille de cette grande journée de manifestions nationales, Jean-François Copé a été un des rares hommes de l’UMP à ne pas tomber dans une crise d’autoritarisme propre au tempérament de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy. Plus qu’un Eric Woerth dont la crédibilité était plombée par la succession d’affaires douteuses, plus qu’un François Fillon dont la concentration est détournée par un avenir proche incertain, Jean-François Copé était celui qui pouvait parler sans complexe, avoir cette liberté de ton interdite aux autres, croiser le fer en toute séduction avec l’opposition sans devoir assumer le déjà très contestable héritage de Nicolas Sarkozy. Il est vrai que parce que l’Assemblée nationale devait commencer l’examen du projet de loi sur les réformes de la retraite qu’il était naturel que le chef du groupe parlementaire, Jean-François Copé, monte au créneau. Il l’a fait avec un engagement qui surprend par sa force et sa subite passion comme si l’homme était en exercice de démonstration de force.
Et pourtant Jean-François Copé venait de sortir d’une séquence où il donnait l’impression d’ourdir un putsch contre Nicolas Sarkozy. Ce fut lorsque en compagnie de François Baroin, ministre du budget, de Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture et de la Pêche et du député Christian Jacob, il signe une tribune remarquée par son ton de défiance à l’égard de la stratégie de Nicolas Sarkozy. Cette tribune donna lieu à de nombreuses interprétations contradictoires, créant presque un halo et une suspicion de complot au sein de la majorité, que le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant s’est cru obligé de la qualifier «d’acte d’allégeance», pour lever toute ambiguïté. Terme que récuse Jean-François Copé en le considérant comme «un engagement» aux côtés de Nicolas Sarkozy. Il faut dire qu’au sein de la majorité présidentielle, Jean-François Copé est un des rares à donner cette impression de s’opposer à Nicolas Sarkozy même quand il s’échine à lui exprimer le plus solide soutien. Il fut celui qui a violemment griffé l’attitude du Premier ministre François Fillon lorsque ce dernier a marqué ses distances avec le virage sécuritaire de Grenoble, s’interrogeant à haute voix sur l’étrange caractère de ses ministres et de ce Premier ministre qui se permettent d’avoir des états d’âme là où il fallait une solidarité sans faille. Jean-François Copé lorgne ouvertement sur le poste de secrétaire général de l’UMP qu’occupe son ennemi intime Xavier Bertrand tandis que les éditorialistes politiques le voient former un précieux attelage avec Nicolas Sarkozy à Matignon, à la place de François Fillon. Officiellement, le poste ne l’intéresse pas. Il se réserve pour les présidentielles de 2017. Signe que les chosent peuvent évoluer, cette hypothèse de travail et cette stratégie d’action étaient valables lorsque la réélection de Nicolas Sarkozy était assurée.

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