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Kadhafi s’en prend au Roi Abdallah d’Arabie Saoudite

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La première journée du Sommet arabe de Doha a donné lieu à un nouvel esclandre du bouillant leader libyen Mouammar Kadhafi, qui s’en est pris sans ménagement au Roi Abdallah d’Arabie Saoudite. Fidèle à ses sorties théâtrales, le leader de la révolution libyenne s’est retiré de la séance d’ouverture du sommet après avoir interpellé le Souverain saoudien, avec lequel il est en froid depuis des années. Alors que l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, hôte du sommet, achevait son discours, Kadhafi a brutalement pris la parole pour apostropher le Roi Abdallah. «Cela fait six ans que vous évitez de m’affronter», a-t-il dit à l’adresse du Roi Abdallah en présence d’une quinzaine d’autres chefs d’Etat arabes. Les deux hommes sont en froid depuis la publication en juin 2004 d’articles de presse aux Etats-Unis et en Arabie Saoudite accusant le dirigeant libyen, d’avoir ourdi un complot dans le but d’assassiner le Roi Abdallah, alors prince héritier du Royaume saoudien. Tripoli avait nié le bien-fondé de ces accusations à plusieurs reprises.
«Je suis prêt à te rendre visite et à t’accueillir en Libye», a ajouté le dirigeant libyen, lunettes noires, portant une thobe (tunique) couleur ocre et coiffé d’une toque de même couleur. La retransmission de cette intervention par la télévision qatarie, suivie par les journalistes depuis le centre de presse, séparé de la salle de réunion du sommet, a aussitôt été marquée par une coupure de son témoignant de l’embarras de l’émir du Qatar, hôte de la réunion et qui a pris la présidence du sommet pour une année. «Je suis le doyen des dirigeants arabes, le roi des rois d’Afrique et l’imam des musulmans», a lancé Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969 et qui vient d’être élu pour un an à la tête de l’Union africaine. La télévision d’Etat libyenne a ensuite diffusé un extrait de l’intervention du colonel  Kadhafi, dont le texte intégral a été publié par l’agence officielle Jana. «Je dis à mon frère Abdallah que depuis six ans, tu me fuis et tu as peur de m’affronter. Je voudrais te rassurer: il ne faut pas avoir peur. Je te dis qu’après six ans, il a été prouvé que c’est toi dont le passé est fait de mensonges et qui fait face à la mort», a-t-il dit. «Toi, tu es le produit de la Grande-Bretagne et le protégé des Etats-Unis», a-t-il encore ajouté, avant de conclure: «En respect pour la nation arabe, je considère que le problème personnel qui nous oppose est fini et je suis prêt à te rendre visite et à t’accueillir en Libye».

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